La pression monte à l’approche d’un sommet européen décisif en fin de semaine. Il est attendu que la Commission mette de nouvelles propositions concrètes sur la table. Les 27 pourraient s’entendre sur une limite des prix dynamique, à défaut d’un plafonnement strict.
Vous le savez. Deux camps s’opposent sur le plafonnement des prix du gaz. D’un côté, un groupe de plus en plus important de pays menés par la Belgique et l’Italie, qui plaident depuis des mois pour plafonner les prix. De l’autre, l’Allemagne et les Pays-Bas qui craignent que ce prix plafond menace la sécurité d’approvisionnement.
La Commission s’est d’abord placée du côté des réticents avant de faire volte-face un peu plus tard. La présidente, Ursula von der Leyen, ouvrait la voie à un mécanisme temporaire pour limiter les prix, avant la mise en place d’un nouvel indice qui prendrait mieux en compte la réalité du marché du gaz actuel : moins de gaz russe et plus de GNL américain et qatari.
Voyant que les choses bloquaient pour un plafonnement généralisé du prix du gaz, la Belgique, l’Italie, la Grèce et la Pologne ont avancé l’idée d’un serpent gazier, une limite des prix dynamique autour d’un prix fixe du TTF, l’indice de référence. Il était question d’une variation de 5% à la hausse et à la baisse autour de ce prix.
Propositions
Bloomberg apprend que c’est cette option – sans en connaitre les détails – qui pourrait être retenue lors du sommet européen du 20 et 21 octobre. Ce mardi, un document qui regroupe les principales propositions sur la table sera présenté par la Commission. On y retrouvait aussi l’achat groupé obligatoire d’au moins 15% des réserves de gaz par pays. Les entreprises de l’UE seraient aussi autorisées à créer un consortium. Mais avec une interdiction de se faire livrer du gaz russe.
Il était aussi question d’étudier la possibilité de rompre le lien entre le prix de l’électricité et celui du gaz, sur base du modèle adopté en Espagne et au Portugal. Mais cette méthode ne sera probablement pas retenue, écrit Bloomberg, car elle revient à subventionner le gaz, ce qui pourrait pousser la demande à la hausse, craignent certains États membres.