Facebook a annoncé le mois dernier le lancement le lancement d’un nouvel instrument de paiement numérique appelé Libra. C’est une crypto-monnaie avec laquelle les entreprises et les utilisateurs finaux devront pouvoir payer pour toutes sortes de choses à partir de 2020. Mais la monnaie n’est pas encore en circulation qu’elle est déjà en vente. Des escrocs offrent le Libra à travers des dizaines de faux profils et groupes sur différentes plateformes Internet. Ils se présentent comme des vendeurs et des marchands officiels de Libra. très souvent, ils arborent le logo de Facebook ou la photo de son CEO, Mark Zuckerberg.
C’est le Washington Post qui a traqué les escrocs. Après avoir pris connaissance de la fraude, Facebook procédé à un certain nombre de pages de sa plate-forme. En plus de Facebook, de faux comptes ont également été trouvés sur Instagram, qui appartient à Facebook, mais aussi YouTube et Twitter.
Pour Facebook, c’est une nouvelle affaire embarrassante. Depuis que le réseau social a annoncé la création de sa propre monnaie numérique le mois dernier, beaucoup ont déjà mis en garde contre le Libra. À long terme, il pourrait constituer une menace pour le système financier, affirment certains.
Le G7 veut des « normes de sécurité très strictes » pour le Libra
La monnaie devrait permettre aux utilisateurs de Facebook d’acheter et de transférer plus facilement de l’argent en ligne sans avoir à faire appel à leur banque. Mais on ne peut pas se contenter de lancer un système de paiement qui, à terme, pourra être utilisé par 2,5 milliards de personnes, sans en discuter de manière approfondie avec toutes les parties concernées, les différents Etats nationaux pour commencer, selon le Français Gilles Babinet. Il est vice-président du Conseil du Numérique français.
Le Libra a également fait l’objet de discussions lors de la réunion des ministres des Finances du G7. Elle a eu lieu la semaine dernière en France. Selon le ministre américain des Finances Steven Mnuchin, « des normes de sécurité très strictes » s’appliqueront lors de [la possible introduction] du Libra.
Facebook s’est avéré peu fiable à plusieurs reprises concernant la manière dont il exploite les données personnelles de ses utilisateurs. Très conscients de cette image, les dirigeants du réseau social se plient en quatre fois pour rassurer tout le monde. Ils promettent de ne pas lancer le Libra tant qu’ils n’auront pas répondu aux questions des organismes de surveillance financière et d’autres autorités politiques.