Principaux renseignements
- Une enquête menée à l’échelle nationale en Russie a révélé que si 24 pour cent des personnes interrogées n’ont pas pu se procurer de l’essence, seules 2,4 pour cent n’ont pas pu en trouver du tout.
- Les longues files d’attente et les restrictions d’achat n’ont touché qu’une minorité des personnes interrogées, ce qui suggère que les médias ont exagéré la gravité de la crise, selon The Moscow Times.
- La Crimée a été confrontée à une véritable pénurie d’essence, confirmant l’existence de problèmes localisés, mais qui n’ont probablement pas duré.
La façon dont les médias décrivent les événements en Russie diffère souvent de manière significative de la réalité sur le terrain. Cet été, les gros titres ont fait état d’une crise de l’essence en Russie, ce qui a suscité des incertitudes quant à l’ampleur réelle des pénuries de carburant.
Pour y voir plus clair, le groupe de recherche CASE a mené une enquête téléphonique nationale auprès de 1 600 Russes, les interrogeant sur leur expérience des pompes vides, des longues files d’attente et des limites d’achat au cours des trois derniers mois.
Les résultats de l’enquête fournissent un contexte
Les résultats fournissent un contexte important. La période de l’enquête a coïncidé avec la haute saison des vacances, au cours de laquelle l’augmentation des déplacements en voiture a contribué aux pénuries de carburant dans certaines régions fréquemment mentionnées dans les médias. Au niveau national, 24 pour cent des personnes interrogées ont été confrontées à une pénurie de leur carburant préféré au moins une fois au cours des trois derniers mois. Toutefois, seul un faible pourcentage (2,4 pour cent) n’a pu trouver d’essence nulle part le même jour.
Si 18 pour cent des personnes interrogées ont connu des files d’attente anormalement longues, près de la moitié d’entre elles ont attendu moins de 20 minutes. Les limites d’achat n’ont concerné que 6 pour cent des personnes interrogées, et moins de 1 pour cent d’entre elles y ont été confrontées plus de cinq fois. Ces résultats suggèrent que les récits des médias peuvent avoir amplifié les perceptions de crise.
La Crimée confrontée à une véritable crise
Les personnes interrogées en Crimée ont fait état d’une expérience différente : 70 pour cent d’entre elles ont été confrontées à des pompes vides et 61 pour cent à des limites d’achat. Cela confirme que la Crimée a été confrontée à une véritable crise de l’essence, même si elle n’a probablement pas duré.
Treize régions fréquemment mentionnées dans les médias ont également affiché des taux de perturbation plus élevés, mais ceux-ci correspondaient à des zones où les déplacements saisonniers étaient plus nombreux. Selon The Moscow Times, toutes les informations relatives à ce sujet ne sont donc pas fiables. (jv)
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