Une étude de Febelfin montre que les jeunes sont très vulnérables au phishing

Les criminels continuent d’inonder les gens de messages de phishing dans l’espoir d’obtenir leurs données personnelles ou financières. Une nouvelle étude menée par la fédération bancaire Febelfin, en collaboration avec le bureau d’études Indiville, montre que les jeunes sont particulièrement vulnérables au phishing.


Key takeaways

  • Une étude menée par Febelfin et Indiville montre que près d’un jeune sur quatre ne sait pas ce qu’est le phishing.
  • 5 pour cent des jeunes seraient prêts à communiquer leurs codes bancaires si on leur demandait par e-mail, SMS ou tout autre moyen numérique.
  • La fédération bancaire ajoute que les jeunes sont aussi souvent utilisés comme « mules ».

Explication : qu’est-ce que le phishing ?

  • Il s’agit d’une technique frauduleuse par laquelle des escrocs tentent de voler vos informations personnelles en se faisant passer pour une entité fiable, telle qu’une banque ou une administration publique.
  • Ils vous contactent généralement par e-mail, téléphone ou SMS. Certains criminels créent également de faux sites web pour piéger les gens.
  • Le phishing reste un moyen très utilisé pour escroquer les gens. En 2024, Safeonweb.be a reçu pas moins de 25 900 messages suspects par jour.

Beaucoup de jeunes ne savent pas ce qu’est le phishing

Dans l’actualité : Febelfin avertit que les jeunes sont très vulnérables à cette forme de fraude.

  • Une enquête révèle que 23 pour cent des jeunes ne savent pas ce qu’est le phishing. Alors que seulement 8 pour cent de la population belge n’a jamais entendu parler de cette technique frauduleuse.
  • En outre, 23 pour cent des jeunes partageraient également leurs codes bancaires si on leur demandait par e-mail, SMS ou tout autre moyen numérique, après avoir soigneusement examiné le message et le site web correspondant. Cependant, 5 pour cent des jeunes partageraient leurs codes sans hésiter.
    • « Bien que ce chiffre soit encore trop élevé, il s’agit d’une nette amélioration : de 13 pour cent en 2022 à 5 pour cent en 2024 », ajoute Febelfin.
    • Si l’on considère l’ensemble de la population belge, seuls 2 pour cent partageraient leur code PIN sans hésiter.
  • De moins en moins de Belges envoient leur carte bancaire : la grande majorité (95 pour cent) ne l’enverrait jamais. Là encore, le chiffre est alarmant chez les jeunes : 13 pour cent seraient enclins à envoyer leur carte bancaire. Ce pourcentage est identique à celui de 2023.
  • La fédération bancaire ajoute toutefois que de plus en plus de Belges savent quoi faire s’ils sont victimes d’une fraude. Ainsi, 64 pour cent des victimes savaient immédiatement quelles mesures prendre ou où trouver de l’aide. 6 pour cent ne le savaient pas eux-mêmes, mais ont heureusement pu obtenir de bons conseils auprès d’une personne de leur entourage.

Les jeunes sont souvent utilisés comme mules

De plus : Febelfin rappelle qu’il existe de nombreuses autres formes de fraude. La fédération bancaire cite les mules financières comme exemple spécifique.

  • Une mule financière est une personne qui met son compte bancaire à la disposition de criminels pour blanchir ou transférer de l’argent. Ils le font inconsciemment ou mettent leur compte à disposition en échange d’une compensation.
  • 14 pour cent des jeunes seraient prêts à partager leur carte bancaire et leur code PIN contre de l’argent, contre 5 pour cent de l’ensemble de la population.
  • En ce qui concerne la connaissance de ce phénomène, près de 4 Belges sur 10 savent ce que cela signifie, contre seulement 24 pour cent des jeunes. 45 pour cent des jeunes n’en ont d’ailleurs jamais entendu parler.
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