Principaux renseignements
- Une cour d’appel fédérale a accordé au président Donald Trump le pouvoir de révoquer sans justification les membres de commissions cruciales du travail et de l’emploi.
- La décision de la cour élargit l’autorité présidentielle en affirmant que le Congrès ne peut pas limiter la capacité d’un président à révoquer des fonctionnaires de haut rang qui détiennent un pouvoir exécutif important.
- Le juge dissident a averti que cette décision pourrait potentiellement rendre illégales toutes les agences indépendantes du pays.
Une cour d’appel fédérale a statué que le président Donald Trump avait le pouvoir de révoquer sans justification les membres de commissions cruciales du travail et de l’emploi. Cette décision a annulé des décisions antérieures qui empêchaient Trump de révoquer des membres de ces organismes.
Impact sur le pouvoir présidentiel
La majorité des deux juges, citant une affaire de la Cour suprême datant de 2020, a déclaré que le Congrès n’avait pas le pouvoir de limiter la capacité du président à révoquer les hauts fonctionnaires qui exercent un pouvoir exécutif important. Ils ont déterminé qu’un précédent important invoqué dans des décisions antérieures en faveur des membres du conseil congédiés ne s’appliquait pas au National Labor Relations Board (NLRB) et au Merit Systems Protection Board (MSPB).
La majorité a fait valoir que ces conseils exercent des pouvoirs substantiels de nature exécutive, ce qui les distingue des agences couvertes par les protections contre les révocations établies dans une affaire de 1935. Par conséquent, ils ont conclu que le Congrès ne pouvait pas restreindre le pouvoir du président de révoquer les membres du NLRB ou du MSPB. La juge dissidente, Florence Pan, nommée par Joe Biden, a vivement critiqué la décision.
Peut avoir des conséquences pour d’autres instances
Elle a fait valoir que cette décision élargissait considérablement l’autorité présidentielle et éliminait de fait l’indépendance des agences spécialisées composées de plusieurs membres. Pan a averti que cette décision pourrait potentiellement rendre illégales toutes les agences indépendantes dans le pays.
Les juges Katsas et Walker ont reconnu que leur avis n’abordait pas la question de savoir si le Congrès pouvait limiter le pouvoir de révocation du président en ce qui concerne les membres du conseil d’administration de la Réserve fédérale.
La décision n’a pas non plus abordé la question de savoir si le Congrès peut limiter l’autorité présidentielle en matière de licenciement dans le cas d’agences ayant uniquement des fonctions juridictionnelles. Les juges ont cité en exemple la Commission des réclamations de guerre. Enfin, ils se sont abstenus de tout commentaire sur la question de savoir si les fonctionnaires révoqués à tort pouvaient exercer un recours juridique contre le président ou d’autres représentants du gouvernement.
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