Un régime pauvre en sucres en début de vie réduit le risque de maladies chroniques


Principaux renseignements

  • Un régime pauvre en sucre pendant les 1 000 premiers jours de la vie peut réduire le risque de diabète de type 2 de 35 % et d’hypertension de 20 %.
  • Les personnes qui consomment moins de sucre pendant cette période critique présentent un risque nettement plus faible de développer des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension à l’âge adulte.
  • La prolongation d’un environnement pauvre en sucre tout au long de l’enfance a entraîné des réductions encore plus significatives du risque de maladies chroniques.

Une étude récente met en évidence l’impact majeur d’un régime pauvre en sucre pendant les 1 000 premiers jours de la vie sur la santé à long terme. Les chercheurs ont constaté que les personnes ayant réduit leur consommation de sucre pendant cette période critique présentaient un risque nettement plus faible de développer des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle à l’âge adulte.

Les résultats de l’étude indiquent qu’un régime pauvre en sucre pendant la grossesse et les deux premières années de vie peut réduire le risque de diabète de type 2 de 35 % et d’hypertension artérielle de 20 %. En outre, il a été constaté que l’apparition de la maladie était retardée de quatre ans pour le diabète et de deux ans pour l’hypertension chez les personnes ayant suivi un régime pauvre en sucres pendant cette période cruciale du développement.

Un élément important

Les chercheurs ont analysé les données de personnes conçues au Royaume-Uni avant et après le programme de rationnement alimentaire de la Seconde Guerre mondiale, qui a limité la consommation de sucre de 1942 à 1953. Les personnes nées avant la fin du rationnement ont consommé beaucoup moins de sucre pendant les phases prénatale et postnatale précoce que celles nées après. L’étude a montré une réduction significative du risque de développer un diabète de type 2 et une hypertension chez les personnes exposées au rationnement, ce qui démontre un lien direct entre la restriction de la consommation de sucre au début de la vie et l’amélioration de l’état de santé à long terme.

L’hypothèse de l’origine fœtale suggère que la susceptibilité d’une personne à des maladies plus tard dans la vie est influencée par son environnement intra-utérin. Pendant la grossesse, le fœtus peut s’adapter à l’état nutritionnel de sa mère en modifiant les processus métaboliques et les réponses hormonales. Ces adaptations peuvent se poursuivre à l’âge adulte, ce qui peut augmenter le risque de maladies chroniques si la nutrition était inadéquate au début de la vie.

L’importance d’un régime pauvre en sucres après la grossesse

L’enfance et la petite enfance sont des périodes cruciales pour la formation des préférences gustatives, une exposition excessive au sucre pendant ces années de formation pouvant entraîner une prédisposition accrue aux aliments sucrés tout au long de la vie. Cette étude soutient cette idée en montrant que les adultes qui ont été rationnés pendant la guerre ont consommé moins de sucres ajoutés à l’âge adulte que ceux qui n’ont pas été exposés à un environnement pauvre en sucres pendant l’enfance.

L’étude souligne l’importance d’un régime pauvre en sucres après la grossesse, en particulier après six mois, lorsque les aliments solides sont introduits. Si l’alimentation maternelle pendant la grossesse a joué un rôle dans la réduction du risque de maladie, la prolongation de cet environnement pauvre en sucre tout au long de la petite enfance a entraîné une réduction encore plus significative du risque de maladie chronique. Cette découverte souligne l’influence cruciale de l’alimentation du nourrisson sur les résultats à long terme en matière de santé.

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