La compagnie aérienne allemande Lufthansa, maison-mère de Brussels Airlines, a mis en garde, mercredi, contre un échec possible du plan de sauvetage concocté par l’Etat allemand et l’entreprise. Ce plan prévoit en l’échange d’une injection de 9 milliards d’euros par l’Etat une prise de participation de 20% dans le capital et de deux sièges au conseil d’administration de Lufthansa.
Ce plan doit encore être approuvé par l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires. Un important actionnaire minoritaire, Heinz Hermann Thiele, dérange.
Dans une interview donnée au Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), l’investisseur exprime son mécontentement quant au plan de sauvetage. Il espère une alternative. Thiele a augmenté sa participation dans Lufthansa jusqu’à 15%. On ne sait pas encore s’il votera contre le plan lors de l’AG du 25 juin, dit-on « Si le plan n’est pas approuvé, Lufthansa devra demander probablement à être protégée de ses créanciers s’il n’y a pas d’autres solutions rapides », prévient l’entreprise.
Le conseil d’administration de Lufthansa suppose que moins de la moitié du capital sera présent à l’assemblée générale. Le plan doit être approuvé à la majorité des deux tiers, le vote de Thiele est donc décisif.