Pour seulement un Belge sur quatre, la rénovation énergétique est réalisable

Pour de très nombreux Belges, il n’est pas financièrement possible de rénover leur habitation pour atteindre les normes énergétiques visées pour 2050. C’est ce qui ressort d’une analyse du Conseil central des entreprises (CCE) rapportée par De Tijd.


Principaux renseignements

  • Pour 73 pour cent des ménages belges, le coût est un obstacle à l’écologisation de la maison.
  • Le CRB constate que même les Belges disposant d’un capital ou d’une capacité d’emprunt suffisants ne sont pas toujours disposés à rénover leur logement sur le plan énergétique.
  • L’organe consultatif appelle donc à une vaste campagne de sensibilisation pour informer la population des obligations plus strictes qui l’attendent.

Dans l’actualité : Rendre un logement économe en énergie demande un effort financier important. L’analyse du CRB montre qu’une telle intervention n’est pas financièrement réalisable pour trois Belges sur quatre. L’organe consultatif a basé son analyse sur des études antérieures, combinées à des données de la Commission européenne, du service statistique Statbel et de la Banque nationale de Belgique (BNB), entre autres.

  • « Toutefois, le taux de rénovation de notre patrimoine résidentiel doit augmenter rapidement et drastiquement pour répondre aux normes énergétiques d’ici 2050 », indique le CRB. Selon le Conseil, la rénovation énergétique du parc immobilier belge est l’un des plus grands défis sociétaux des prochaines décennies.
    • Il a précédemment révélé que le taux de rénovation en Flandre devait tripler pour que toutes les maisons répondent à l’étiquette EPC énergétiquement efficace A d’ici 2050.
  • La BNB a précédemment calculé qu’un total de 350 milliards d’euros serait nécessaire pour que toutes les maisons répondent aux normes de performance énergétique. Cela représente environ 65 000 euros par habitation.

Même les personnes disposant de ressources suffisantes ne souhaitent pas toujours rénover leur logement

Noté : Le CRB note que même les ménages disposant de ressources financières ou d’une capacité d’emprunt suffisantes ne sont pas toujours disposés à entreprendre des travaux de rénovation.

  • « En raison d’un manque de connaissances sur les avantages et les obligations, d’une méconnaissance des possibilités de financement, ou tout simplement par manque d’intérêt », explique le CRB dans une réponse à De Tijd.
  • Le CRB plaide donc pour une campagne de sensibilisation à grande échelle afin d’informer la population des obligations plus strictes qui l’attendent. L’organisme consultatif estime qu’il convient de mettre davantage l’accent sur les avantages de ces rénovations, tels que les économies sur les factures d’énergie et l’amélioration du confort.
    • Selon le CRB, une telle campagne devrait également mettre l’accent sur les formes alternatives de financement, telles que le rétablissement d’un prêt hypothécaire existant.
  • Le Conseil souhaite également une obligation générale du CPE, le certificat de performance énergétique. Aujourd’hui, ce certificat est obligatoire lors de la location ou de la vente d’un bien immobilier. Dans son avis, le CRB se prononce en faveur d’une obligation d’établir un CPE pour toutes les maisons et tous les appartements, même s’ils ne sont pas loués ou vendus.
    • Une telle réglementation est déjà en place à Bruxelles. Le précédent gouvernement bruxellois a décidé que d’ici 2030, toutes les habitations bruxelloises devront disposer d’un certificat de performance énergétique, qu’elles soient vendues ou louées.
    • En Flandre, seuls les grands bâtiments non résidentiels devront être munis d’un certificat de performance énergétique à partir de 2026, qu’ils soient vendus ou loués. Le gouvernement flamand ne prévoit pas d’étendre cette obligation.
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