Principaux renseignements
- 50 millions de femmes âgées de 18 à 74 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles à l’âge adulte.
- Les femmes plus jeunes sont plus susceptibles de déclarer avoir subi des violences sexistes que les femmes plus âgées.
- 18 pour cent des femmes ayant déjà eu une relation ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire.
Un tiers des femmes de l’Union européenne ont subi des violences sexistes à un moment ou à un autre de leur vie. Les données de l’enquête européenne sur la violence fondée sur le genre (2021) indiquent que 50 millions de femmes âgées de 18 à 74 ans, soit 31 pour cent de la population féminine, ont subi des violences physiques ou sexuelles à l’âge adulte.
Les jeunes femmes sont plus susceptibles de déclarer avoir subi des violences fondées sur le genre que les femmes plus âgées. 35 pour cent des femmes âgées de 18 à 29 ans ont fait état de telles expériences, contre seulement 24 pour cent des femmes âgées de 65 à 74 ans. L’enquête met également en évidence la vulnérabilité des femmes au sein de leur propre foyer. En 2021, 18 pour cent des femmes ayant déjà eu une relation ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire. Si l’on tient compte de la violence psychologique, ce chiffre s’élève à 32 pour cent.
Prévalence de la violence fondée sur le genre
Selon l’enquête, la violence sexuelle, y compris le viol, a touché une femme sur huit. En particulier, 20 pour cent des femmes ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’une personne autre que leur partenaire, 9 pour cent ont déclaré avoir subi des actes dégradants ou humiliants (à l’exclusion du viol), 7 pour cent ont subi des violences physiques mais non sexuelles, et 4 pour cent ont déclaré avoir été violées.
Variations entre les pays de l’UE
Il existe des variations notables entre les pays de l’UE en ce qui concerne les expériences de violence non conjugale. La Finlande (47 pour cent), la Suède (42 pour cent), le Danemark (38 pour cent), les Pays-Bas (36 pour cent) et le Luxembourg (34 pour cent) ont déclaré des pourcentages plus élevés que la Bulgarie (6 pour cent), la Pologne (8 pour cent) et la République tchèque (10 pour cent), qui affichent les chiffres les plus bas. L’enquête a également mis en évidence d’importantes différences entre les pays concernant la fréquence des actes sexuels dégradants autres que le viol, variant de 24 % en Finlande et en Suède à moins de 2 pour cent en Bulgarie, en République tchèque et en Pologne
Effort de collecte de données
Cet effort de collecte de données a impliqué Eurostat, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) et l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE). L’enquête a été menée entre septembre 2020 et mars 2024 (vague 2021) dans 18 pays de l’UE et 8 autres pays de l’UE.
Méthodologie
La méthodologie employée implique que les autorités statistiques nationales mènent les enquêtes dans certains pays, tandis que des entreprises privées ont réalisé les enquêtes dans d’autres sous la direction de la FRA et de l’EIGE.
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