L’UE mise sur les drones et l’IA pour renforcer sa défense


Principaux renseignements

  • L’UE propose un « mur de drones » le long de son flanc est pour lutter contre les violations de l’espace aérien.
  • Selon les experts, la technologie des drones est certes précieuse, mais elle ne doit pas occulter d’autres menaces potentielles dans le paysage changeant de la guerre.
  • L’UE tente de rattraper son retard dans le domaine de l’industrie de la défense. C’est pourquoi elle s’intéresse de près aux technologies émergentes telles que l’IA et les drones.

L’évolution du paysage de la guerre est de plus en plus définie par les drones, la robotique et l’intelligence artificielle (IA), ce qui incite l’Europe à réévaluer ses stratégies de défense.

Mur de drones

Les récentes violations de l’espace aérien sur le territoire de l’OTAN par des drones russes ont mis en évidence le besoin urgent de contre-mesures efficaces. Cela a conduit l’UE à proposer un « mur de drones » le long de son flanc oriental, un concept qui utiliserait des systèmes de reconnaissance, des satellites et potentiellement des drones de reconnaissance pour la détection précoce et l’interception de drones hostiles.

Les experts mettent toutefois en garde contre le fait de se concentrer uniquement sur la défense contre les drones en négligeant d’autres menaces potentielles. Les drones sont considérés comme un complément rentable au matériel militaire traditionnel plutôt que comme un remplacement complet.

UE recherche l’innovation dans l’industrie de la défense

L’UE reconnaît son retard dans l’industrie mondiale de la défense et cherche activement des moyens d’encourager l’innovation. Des dirigeants comme le commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius, préconisent de tirer les leçons de l’expérience de l’Ukraine, en soulignant la nécessité de donner la priorité aux technologies émergentes telles que l’IA et la production de drones.

Plusieurs entreprises européennes progressent dans le développement de drones de nouvelle génération et de systèmes de contre-drones. En République tchèque, des ingénieurs créent l’Eagle.One, un chasseur de drones autonome utilisant l’IA pour intercepter en toute sécurité les drones non autorisés.

Helsing

L’entreprise allemande Helsing a mis au point le drone HX-2, qui utilise l’IA pour un ciblage précis et une résistance aux interférences électroniques.

Au-delà des drones, Helsing établit également des partenariats internationaux pour des applications de défense plus larges. Elle a collaboré avec une start-up spatiale française pour la surveillance des frontières et des mouvements de troupes à l’aide de satellites de reconnaissance et travaille avec Saab pour intégrer une application d’IA pour le combat aérien dans l’avion de chasse Gripen. Helsing a même dévoilé un drone sous-marin appelé SG-1 Fathom, conçu pour des patrouilles prolongées afin de détecter les menaces sous-marines.

Collaboration européenne

L’entreprise française Renault étudie une collaboration avec le ministère des Armées en vue d’établir une production de drones en Ukraine pour les armées ukrainienne et française. La Slovénie renforce son industrie de défense nationale par la création d’une nouvelle entreprise publique, DOVOS. La Roumanie tire parti de l’initiative SAFE de l’UE pour construire une usine de fabrication de drones, éventuellement en partenariat avec l’Ukraine ou d’autres entreprises de l’UE.

Les discussions de vendredi à Bruxelles devraient mettre en lumière la manière dont l’UE entend renforcer les défenses contre les drones et tirer parti des innovations des startups et des producteurs de drones dans le domaine de l’intelligence artificielle. Cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de la défense européenne, caractérisée par des avancées technologiques et des partenariats de collaboration.

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