Une étude de l’UCSF révèle des biomarqueurs potentiels pour le syndrome de la mort subite du nourrisson (SMSN)


Principaux renseignements

  • Les chercheurs de l’UCSF ont identifié des biomarqueurs potentiels pour le syndrome de mort subite du nourrisson.
  • Des chercheurs de l’UCSF ont identifié 14 biomarqueurs liés à un risque accru de mort subite du nourrisson peu après la naissance.
  • Les nourrissons qui ont ensuite développé une MSN présentaient des niveaux plus faibles de certains métabolites que ceux qui n’en présentaient pas.
  • Des biomarqueurs tels que les acylcarnitines, la 17-hydroxyprogestérone et la tyrosine peuvent indiquer des problèmes métaboliques, endocriniens et neurologiques sous-jacents qui pourraient rendre les nourrissons plus vulnérables à la MSN.

Des chercheurs de l’université de Californie à San Francisco ont découvert un lien potentiel entre des niveaux de métabolites spécifiques et le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN). Leur étude, qui a analysé plus de 350 nourrissons décédés de la MSN et les a comparés à plus de 1 400 nourrissons en bonne santé, a identifié 14 biomarqueurs qui pourraient indiquer un risque accru de MSN peu après la naissance.

Biomarqueurs clés et leur importance

Ces biomarqueurs, détectés grâce au dépistage néonatal, sont des métabolites, c’est-à-dire des substances chimiques produites au cours du métabolisme. Les nourrissons qui ont ensuite développé une MSN présentaient des niveaux inférieurs de certains métabolites par rapport à ceux qui n’en avaient pas. Les chercheurs pensent que ces variations peuvent indiquer des problèmes métaboliques, endocriniens et neurologiques sous-jacents qui pourraient rendre les nourrissons plus vulnérables à la MSN.

Les déséquilibres métaboliques et leur impact

Les acylcarnitines, qui jouent un rôle crucial dans le transport des acides gras pour le métabolisme énergétique, sont apparues comme particulièrement importantes dans l’étude. Des taux anormaux d’acylcarnitine pourraient signaler un dysfonctionnement systémique du métabolisme des acides gras, entraînant potentiellement un apport énergétique insuffisant aux organes vitaux tels que le cerveau et le cœur. Ce manque d’énergie pourrait contribuer à la mort subite.

Métabolites supplémentaires sous surveillance

Deux autres métabolites sortent du lot : La 17-hydroxyprogestérone, une hormone liée au fonctionnement du système endocrinien, et la tyrosine, un acide aminé essentiel à la production de neurotransmetteurs. Les déséquilibres de ces métabolites peuvent perturber les schémas respiratoires et les réactions au stress (en raison des effets hormonaux) ou nuire à la production de neurotransmetteurs essentiels comme la dopamine et la norépinéphrine, qui régulent le stress et les réactions émotionnelles. De telles perturbations pourraient conduire à des réponses inappropriées au stress et à une dysrégulation autonome, deux facteurs de risque connus pour le syndrome de mort subite du nourrisson.

Perspective des experts sur la prévention des risques

Bien que ces résultats offrent des perspectives prometteuses en matière de prédiction du risque de SMSN, le Dr Joel « Gator » Warsh, un pédiatre certifié qui n’a pas participé à l’étude, souligne qu’il n’existe pas de méthode infaillible pour éliminer totalement le risque de SMSN. Il souligne toutefois l’importance de comprendre les facteurs de risque potentiels et de mettre en œuvre des mesures préventives.

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