La Turquie suit l’évolution des BRICS après le récent sommet au Brésil


Principaux renseignements

  • La Turquie observe de près l’évolution des BRICS à la suite de leur récent sommet.
  • Le pays tente d’accroître son influence mondiale par le biais d’une politique étrangère multilatérale.
  • La Turquie éprouve des difficultés à rejoindre les BRICS en raison des tensions avec l’Inde et des inquiétudes que suscite l’adhésion de la Turquie à l’OTAN parmi les membres actuels des BRICS.

La Turquie suit de près l’évolution de l’organisation des BRICS à la suite du récent sommet de Rio de Janeiro. Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a souligné dans une interview l’engagement de la Turquie en faveur d’une approche multilatérale de la politique étrangère. Ce faisant, il a également cité des questions régionales cruciales, telles que la situation à Gaza, le conflit en Ukraine et les tensions entre l’Iran et Israël.

L’influence croissante de la Turquie

Fidan a mis en avant l’influence grandissante de son pays sur la scène diplomatique mondiale. Il a insisté sur la capacité de la Turquie à faire entendre sa voix sur de nombreuses plateformes grâce à sa position internationale solide. Le fait que plusieurs pays des BRICS soient également membres du G20 illustre, selon Fidan, l’importance d’une approche internationale élargie. La Turquie se montre donc particulièrement intéressée par la dynamique géopolitique au sein de groupes comme les BRICS.

Fidan a réitéré l’appel de la Turquie pour mettre fin aux violences persistantes à Gaza. Il a exprimé sa volonté de contribuer à une solution diplomatique. Il a également souligné qu’il était urgent de parvenir à un cessez-le-feu et d’autoriser l’aide humanitaire pour mettre fin à la guerre.

Incertitude concernant l’adhésion au BRICS

L’intérêt de la Turquie pour les BRICS reflète ses ambitions géopolitiques plus larges et sa quête d’une influence mondiale accrue. Cependant, des obstacles subsistent. Les tensions avec l’Inde, principalement en raison du soutien de la Turquie au Pakistan dans le différend du Cachemire, ont sérieusement entravé ses aspirations.

Bien que le président Erdogan ait initialement manifesté son intérêt pour une adhésion aux BRICS, l’intégration de cinq nouveaux membres en 2024 a encore réduit les perspectives de la Turquie. L’Inde reste particulièrement opposée à une éventuelle adhésion, tandis que la Russie et la Chine expriment des réserves concernant l’appartenance de la Turquie à l’OTAN.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus