Sous la présidence de Joe Biden, les entreprises investissant dans les secteurs verts ont prospéré et ont été encouragées à de nombreux égards. Mais l’ancien président Donald Trump est beaucoup moins fan des véhicules électriques (VE). Les producteurs craignent donc que sa possible réélection mette en péril le déploiement futur des VE aux Etats-Unis.
On sait ce que Trump pense des véhicules électriques, et cela donne des frissons aux constructeurs américains

Pourquoi est-ce important ?
Aux États-Unis, la transition vers la conduite électrique est un peu plus lente qu'en Europe. On s'attend à ce que Biden convainque la population avec les bons incitatifs pour faire la transition. Cependant, si Trump remporte l'élection en 2024, on craint qu'il change de cap.Dans l’actualité : selon Trump, le secteur des VE détruira l’industrie automobile américaine, rapporte CNN.
« Les voitures électriques sont trop chères » et « les voitures électriques ne vont pas assez loin » : les deux arguments de Trump pour expliquer pourquoi, selon lui, les VE ne décolleront pas en Amérique. « Toutes ces voitures seront fabriquées en Chine. »
- Les fabricants de véhicules électriques sont dans une situation délicate. En cas de second mandat pour Joe Biden, un avenir radieux de quatre ans les attend. En cas de réélection de Donald Trump, l’impact sera incertain.
- Dans ce dernier cas, un certain nombre de mesures visant à accélérer la transition vers les VE pourraient être abandonnées. Ainsi, certaines normes d’émission pourraient être réduites et un avantage fiscal de 7.500 dollars pour l’achat d’un VE pourrait devenir plus difficile à obtenir.
- Les producteurs américains sont donc face à un choix difficile. S’ils misent sur Biden, ils anticipent une forte croissance. S’ils misent sur Trump, ils s’attendent à une baisse significative de la demande. En termes de planification d’entreprise, c’est évidemment une position très inconfortable.
Mesures de soutien
- Aux États-Unis, la transition vers la conduite électrique est un peu plus lente qu’en Europe. La part de marché y est actuellement d’environ 7,2 %, contre 11,8 % en Europe en mai.
- Néanmoins, le secteur connaît une forte croissance. Au cours des huit dernières années, 120 milliards de dollars ont été investis dans le secteur des VE, compte le Fonds de Défense de l’Environnement. 40% de cette somme est postérieure à l’approbation de l’Inflation Reduction Act, une mesure protectionniste qui vise avant tout les secteurs vers, et qui a pris la forme de milliards de dollars en prêts gouvernementaux.
- Cela n’est pas totalement illogique. Il y a une demande croissante et on anticipe des normes environnementales de plus en plus strictes. De plus, il existe des initiatives politiques pour rendre ces voitures plus attractives. Cependant, il devient difficile pour les entreprises d’opérer, et encore plus de planifier, dans un environnement où les mesures de soutien au secteur pourraient disparaître.
« Ambition, engagement et constance »
- Cela s’est produit à une bien plus petite échelle, mais de manière similaire, au Royaume-Uni. Le Premier ministre Rishi Sunak a voulu retarder de cinq ans l’interdiction des voitures à moteur à combustion, de 2030 à 2035. Cela « faciliterait la transition vers les véhicules électriques » se justifiait-il.
- Cela a aussi causé de la confusion parmi les industriels du secteur. « Notre entreprise a besoin de trois choses du gouvernement britannique : ambition, engagement et constance. Un assouplissement de l’échéance 2030 compromettrait ces trois éléments », avait déclaré Lisa Brankin, présidente de Ford UK, dans un communiqué. Sous Trump, le secteur américain des VE pourrait faire sien ces trois souhaits.
MB