À Turin, la conférence annuelle Bilderberg débute ce jeudi à l’hôtel NH Torino Lingotto Congress. La conférence porte le nom de l’hôtel néerlandais où la première édition de la conférence a été organisée au milieu des années cinquante.
La réunion de ce groupe d’environ 130 participants a un caractère strictement secret, et son cosmopolitisme comme le débat des idées y sont essentiels. Protégés de la presse, les politiciens, les banquiers et les hommes d’affaires discutent des problèmes les plus importants du moment. Ses détracteurs accusent le groupe Bilderberg de prendre des décisions hors de la démocratie.
Bilderberg 2018: les invités
Trois Belges ont également été invités cette année. Outre les habitués Thomas Leysen (Groupe KBC, Mediahuis, Umicore et Fondation Roi Baudouin) et le Premier ministre Charles Michel (MR), la gouverneure anversoise Cathy Berx (CD & V) a également été invitée.
Les autres invités remarquables de l’édition 2018 sont :
- James Baker, ancien secrétaire d’État américain;
- José Manuel Barroso, ex-president EC et président de Goldman Sachs International;
- Mark Carney, gouverneur de la Bank of England;
- Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain;
- John Micklethwait, rédacteur en chef de Bloomberg;
- Zanny Minton Beddoes, rédacteur en chef de The Economist;
- Willem-Alexander, roi des Pays-Bas;
- Michael O’Leary, CEO de Ryanair;
- Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas;
- Peter Thiel, président de Thiel Capital;
- Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN et
- Børge Brende, président du Forum économique mondial.
Bilderberg 2018 : L’ordre du jour
Cette année, les sujets suivants sont à l’ordre du jour :
- Populisme in Europa
- Inégalité dans le monde
- L’avenir du travail
- Intelligence artificielle
- Les Etats-Unis à la veille des élections de mi-mandat
- Libre-échange
- Leadership mondial américain
- Russie
- L’informatique quantique
- Arabie Saoudite et Iran
- Le monde de la « post-truth »
- Evénements actuels
Qu’est-ce que le groupe Bilderberg?
Certains y voient même une émanation du Nouvel Ordre Mondial (NWO), qui tenterait d’exercer un contrôle sur le monde au travers d’institutions politiques telles que le FMI, ou même l’Union Européenne. Le symbole de ce Nouvel Ordre Mondial est la pyramide inachevée surmontée d’un œil qui voit tout comme pierre angulaire, et qui figure sur le dos du billet d’un dollar. Les organisations internationales telles que la Banque mondiale, le FMI, l’Union européenne, l’Organisation des Nations Unies, l’OTAN et d’autres, sont classées comme les organisations fondatrices du Nouvel Ordre Mondial.
Une influence sur l’environnement dans lequel ces personnes sont actives
Des livres ont déjà été écrits sur l’influence de ce groupe, mais 2 Belges ont levé le voile sur cette question par le passé.
Étienne Davignon
En 2009, l’ancien président du groupe Bilderberg, Étienne Davignon, a déclaré que l’euro était une idée née à la fin des années 1950 au sein du groupe Bilderberg .
Willy Claes
En 2010, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Willy Claes, invité deux fois à la conférence, avait déclaré la chose suivante sur l’émission de radio de Koen Fillet à propos de ces réunions:
Willy Claes: « Eh bien, vous voyez, il n’y a pas beaucoup de secret à ce sujet. Il y a un ordre du jour qui traite des problèmes les plus importants auxquels le monde est confronté mais qui est discuté et cette discussion est faite selon une discipline stricte. Donc, vous avez toujours un rapporteur qui est nommé à l’avance et qui n’a que dix minutes pour faire l’introduction. Les interventions sont également strictement limitées. Que ce soit Kissinger ou quelqu’un d’autre, il est bloqué quand il dépasse sa limite de temps de parole. Mais ce sont des thèmes très importants. »
Koen Fillet: « Dites, M. Claes, que se passe-t-il après que tout le monde a eu ses dix minutes de temps de parole, y a-t-il un vote, est-ce que des décisions sont prises ? »
Willy Claes: « Non, il n’y aura jamais de vote, aucune résolution ne sera mise sur papier … »
Koen Filet: « Quoi alors? »
Willy Claes: « … mais bien sûr, le rapporteur essaie toujours de faire une synthèse, et tout le monde est censé faire usage de ces conclusions dans l’environnement où il a une influence. »