Principaux renseignements
- 31 nations ont approuvé la « Déclaration sur le triplement de l’énergie nucléaire » visant à multiplier par trois la capacité mondiale d’énergie nucléaire d’ici à 2050.
- La déclaration a été récemment signée par six pays, dont la Turquie, lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique COP29 à Bakou.
- Le ministre turc de l’énergie et des ressources naturelles, Alparslan Bayraktar, a annoncé que son pays entendait contribuer à l’absence totale d’émissions en installant une capacité nucléaire de 20 000 mégawatts (MW) d’ici à 2050.
Six pays, dont la Turquie, ont récemment adhéré à une déclaration visant à tripler la capacité mondiale d’énergie nucléaire d’ici 2050 lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique COP29 qui s’est tenue à Bakou. Cela porte à 31 le nombre total de pays ayant souscrit à cette déclaration. Le ministre turc de l’énergie et des ressources naturelles, Alparslan Bayraktar, a annoncé ce développement sur les médias sociaux, déclarant que l’objectif de la Turquie est de contribuer à des émissions nettes nulles en installant 20 000 mégawatts (MW) de capacité nucléaire d’ici 2050.
L’énergie nucléaire, une solution clé
L’Association nucléaire mondiale a salué ces nouveaux signataires, soulignant le rôle crucial de l’énergie nucléaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de manière efficace et équitable. Sama Bilbao y Leon, directrice générale de l’association, a souligné le soutien croissant à l’énergie nucléaire de la part des grandes institutions financières, des entreprises technologiques et du public. Elle a souligné la capacité de l’industrie à assurer la sécurité énergétique, la fiabilité de l’approvisionnement et la stabilité des prix tout en répondant aux préoccupations liées au changement climatique.
Soutien mondial à l’énergie nucléaire
La « Déclaration pour le triplement de l’énergie nucléaire » a été initialement signée lors de la COP28 à Dubaï l’année dernière. Outre la Turquie, d’autres pays ont souscrit à cette déclaration :Les Pays-Bas, le Maroc, la Bulgarie, les Émirats arabes unis (EAU), la Suède, la Moldavie, la France, l’Ukraine, la Hongrie, l’Arménie, la Croatie, le Japon, le Ghana, la Roumanie, la Pologne, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Finlande, la République tchèque, la Slovénie, le Canada, la Corée, la Mongolie etles États-Unis.
Les projets d’énergie nucléaire de la Turquie
Conformément à cette déclaration, la Turquie prévoit de construire deux centrales nucléaires supplémentaires en plus de celle d’Akkuyu, en cours de construction dans la province de Mersin. Bayraktar a récemment révélé des discussions en cours pour ces nouvelles centrales à Sinop, sur la côte de la mer Noire, et dans la région de Thrace. En outre, la Turquie vise à intégrer les petits réacteurs modulaires (SMR) dans son bouquet énergétique, parallèlement aux centrales conventionnelles. Ces réacteurs, d’une capacité de 300 à 400 MW, sont considérés comme plus rentables et moins encombrants que les centrales traditionnelles, ce qui permet de les construire plus près des centres de consommation à moindre coût.
Stratégie élargie de la Turquie
L’engagement de la Turquie en faveur de l’énergie nucléaire reflète sa stratégie plus large en matière d’énergies renouvelables, qui vise à intégrer des ressources plus propres dans son bouquet énergétique. Le pays cherche également à augmenter de manière significative la capacité éolienne et solaire pour atteindre 120 000 mégawatts d’ici 2035.
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