Le Parlement européen a approuvé tous les commissaires européens désignés. Sept candidats étaient encore en suspens, mais les eurodéputés ont décidé de permettre un démarrage rapide de la nouvelle Commission dès le mois prochain.
Principaux renseignements
- Sept candidats ne savaient pas encore s’ils pourraient commencer leur mandat de commissaire européen.
- Le sort du conservateur Raffaele Fitto était lié à celui de la socialiste Teresa Ribera, provoquant une impasse.
- Les parlementaires ont finalement débloqué la situation : tout le monde peut entamer son travail.
Dans l’actualité : Les parlementaires européens ont levé leurs objections sur plusieurs pays, dont la Hongrie, l’Espagne et l’Italie.
- Chaque État membre de l’UE peut désigner un commissaire européen, à qui la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, attribue un portefeuille. Cependant, cela ne garantit pas une prise de fonction immédiate : les candidats doivent passer des auditions au Parlement européen pour évaluer leur compétence. Ils doivent non seulement prouver leur expertise dans leur domaine, mais aussi répondre aux questions sur leur passé politique et professionnel.
- Il n’est pas rare que certains candidats soient recalés. Cette fois encore, sept noms étaient encore en balance :
- Kaja Kallas (Estonie),
- Raffaele Fitto (Italie),
- Roxana Mînzatu (Roumanie),
- Stéphane Séjourné (France),
- Teresa Ribera (Espagne),
- Henna Virkkunen (Finlande),
- Olivér Várhelyi (Hongrie).
- Leurs nominations avaient été mises en attente après les auditions.
- Dans certains cas, cela s’expliquait par l’importance stratégique de leurs portefeuilles. Par exemple, Kaja Kallas deviendra Haute Représentante pour les Affaires étrangères, l’équivalent du ministre européen des Affaires étrangères. Stéphane Séjourné, pour sa part, aura un rôle clé avec le portefeuille de la Prospérité et de la Stratégie industrielle, influençant considérablement la politique économique de l’UE.
- D’autres noms suscitaient des résistances pour des raisons politiques. Raffaele Fitto, membre du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, était rejeté par les partis de gauche. Quant à Olivér Várhelyi, sa proximité avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a soulevé des doutes : il devait convaincre qu’il agirait dans l’intérêt de l’Union européenne, et non uniquement dans celui de la Hongrie.
Impasse levée
Suivi : Malgré ces défis, un compromis a été trouvé.
- D’après Politico, un bras de fer politique s’était installé. Le groupe socialiste S&D restait opposé à Fitto, tandis que le Parti populaire européen (PPE), de tendance conservatrice, bloquait la nomination de la socialiste Teresa Ribera. L’accord final reposait sur un équilibre : soit les deux étaient validés, soit aucun des deux.
- Finalement, les deux ont reçu le feu vert, permettant de surmonter l’impasse. Cette décision était motivée par l’urgence : la nouvelle Commission européenne doit entrer en fonction le 1er décembre. Retarder davantage le processus aurait risqué de compromettre cette échéance.
- Si un candidat avait été jugé inapte, le pays concerné aurait dû proposer un remplaçant, qui aurait à son tour passé des auditions et obtenu l’approbation du Parlement. Le temps manquait pour cela.
- Ainsi, la Commission Von der Leyen II pourra débuter à temps, marquant une situation inédite : aucun candidat commissaire n’a été remplacé.