Tonsser: le réseau social des footballeurs menace d’éliminer les agents

A l’avenir, il se peut quele prochain Messi ou Ronaldo soit découvert via une application. Lastart-up danoise Tonsser a développé une application pour lesjeunes footballeurs, une sorte de LinkedIn pour les jeunes talents defootball. Lors d’une première levée de fonds, la société a déjàrécolté 5,5 millions d’euros.  

Fondée en 2014, Tonssercompte maintenant 800.000 joueurs de football dans sa base dedonnées. En outre, l’application fournit également des données deplus de 4,6 millions de matches de football, données récoltéeslors de compétitions en Scandinavie, en Allemagne, en France, enItalie et en Espagne. L’application fonctionne comme un réseausocial dans lequel chaque joueur se crée un profil où il peutrépertorier ses performances et son expertise. Le joueur peutégalement se connecter avec ses coéquipiers et d’autresfootballeurs.

« Un LinkedIn pour lesjoueurs de football »

« Nous utilisons desdonnées tels que les buts marqués, les passes décisives, lesfeuilles blanches et les votes pour « l’homme du match ».Après chaque match, le joueur peut actualiser son profil. C’estcomme le jeu vidéo FIFA, mais cela se passe dans la vie réelle »,a expliqué Simon Hjære, un des cofondateurs de Tonsser.

Pour les découvreurs detalents et les clubs, une telle application vaut bien entendu del’or.

« Il existe de nombreusesapplications et services concernant le monde du football, mais aucune d’entre ellesn’est réellement conçue pour les joueurs. Et il y en a environ 250millions de footballeurs dans le monde. Nous avons donc commencé àcréer une communauté, un LinkedIn pour les joueurs de football »,a encore expliqué Hjære.

La manière dont Tonsserva gagner de l’argent est encore floue

La façon dont Tonsser vagénérer des revenus est encore incertaine, explique BusinessInsider. Pour le moment, l’objectif principal de l’application estd’enregistrer le plus grand nombre de joueurs possible et de créerde nouveaux produits comme un service similaire pour les dirigeantset les clubs.

Actuellement, Tonssercollabore déjà avec Nike, marque qui a sa son propre canal sur laplate-forme. »Nike propose des sessions de formationludo-éducatives avec des professionnels, un type de contenu précieuxpour nos utilisateurs », a encore indiqué le cofondateur.

Cependant, le potentiel leplus important de Tonsser réside dans la création de liens,c’est-à-dire dans l’identification des talents potentiels pour lesclubs professionnels. Alors que le récent scandale dans le milieu dufootball belge est encore gravé dans les mémoires et que le rôledes courtiers dans les transactions de football reste sombre, aveccette application, le football pourra certainement bénéficier d’uneapproche davantage centrée sur des données.

La base de données deTonsser fournit des informations sur des centaines de milliers dejeunes joueurs, sur leurs performances et leur potentiel. Tonssern’est pas encore destiné au grand public. Cependant, cette application pourraitbien changer la donne et transformer radicalement le football tel quenous le connaissons actuellement.

La FIFA veut que les fraisde transfert des joueurs de football soient déterminés par unalgorithme

La FIFA, qui est en proie à de nombreux scandales,veut introduire un algorithme qui devrait fournir plus de contrôleet de transparence concernant les frais de transfert desfootballeurs.

L’association mondiale de footballde la FIFA veut déterminer les frais de transfert des joueurs defootball grâce à un algorithme. Une telle méthode de calculdes transferts de football existe depuis un certain temps et en 2011,elle a été présentée pour la première fois à l’ancienpatron de la FIFA, Sepp Blatter. Ce derniern’était pas intéressé.

Mais en novembredernier, Gianni Infantino, le successeur Blatter, a créé ungroupe de travail chargé de développer un algorithme applicable surun marché qui traite plus de 6 milliards d’euros par an.

L’algorithme semble fonctionner : aucours de l’été dernier, il a réussi à prévoir correctement leprix de vente final pour plus de 75 % des transferts réalisés. Unexemple: à la fin de la saison dernière, les Suisses ont évaluéCristiano Ronaldo à 103,4 millions d’euros. La Juventus a payé 100millions d’euros pour le joueur.  

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