TikTok paye plus d’un million pour violation de la vie privée des enfants

Un jour après le dépôt de l’action en justice contre elle, TikTok règle le recours collectif relatif à sa collecte de données des enfants.

Fidèle à son nom, TikTok ne laisse pas l’horloge tourner lorsqu’il s’agit d’actions en justice à son encontre. Il y a une semaine, un recours collectif américain accusait TikTok de violer les lois sur la protection de la vie privée en recueillant des données sur les utilisateurs mineurs ‘de manière imprudente et illégale’. Ces faits remontent à l’époque où l’application de courtes vidéos était encore connue sous le nom de Musical.ly, révèle The Inquirer.

Aux États-Unis, il existe en effet une loi nommée Children’s Online Privacy Protection Act (COPPA) qui interdit aux réseaux sociaux de stocker les données d’enfants de moins de 13 ans sans le consentement de leurs parents.

Des informations personnelles accessibles

TikTok et sa société mère ByteDance ne s’embêtaient jusqu’alors pas de ce détail puisque Musical.ly demandait à toute personne âgée de moins de 13 ans créant un compte de transmette des informations personnelles, y compris son nom, son numéro de téléphone, son adresse électronique, sa photo et sa biographie. Ces informations personnelles étaient alors accessibles au public, d’autres utilisateurs pouvant les consulter à leur guise.

Grand mal leur en a pris, puisqu’un recours collectif mécontent a porté une action en justice, accusant par ailleurs l’application d’avoir recueilli les données de localisation de ses utilisateurs, y compris les mineurs, entre décembre 2015 et octobre 2016. Et puisqu’il n’y en a jamais assez, la plainte allègue également que Musical.ly a ensuite ‘vendu ces données à des annonceurs tiers afin qu’ils puissent, à leur tour, commercialiser leurs produits et services’.

Pas la première fois

Pour régler cette action en justice plus qu’accablante, ByteDance a donc convenu de verser 1,1 million de dollars, soit 990 000 euros. Et affirme ses bonnes intentions: ‘TikTok s’engage fermement à protéger les données de ses utilisateurs, en particulier les plus jeunes.’ Reste encore à voir si l’entreprise a bien retenu la leçon, car ce n’est pas la première fois qu’elle doit payer pour des violations de la vie privée des enfants

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