The Economist dévoile le nom de son ‘meilleur pays’ de l’année

Chaque année, The Economist révèle son classement des meilleurs pays où vivre dans le monde et où la qualité de vie est la plus élevée. Voici le cru 2020.  

En temps normal, ce classement s’établit sur la moyenne de 5 critères: la stabilité politique et la sécurité, la santé, la culture et l’environnement (qui analyse tant le niveau de corruption que la censure, en passant par la démocratisation du sport et la nourriture par exemple), l’éducation, et enfin, les infrastructures.

Cette année, les décès des suites du Covid-19 et la contraction économique sont devenus la norme, et la majorité des pays n’aspirait qu’à éviter le pire. Un facteur qui a fortement influencé le classement du magazine, même si selon lui, le pays qui s’est le plus amélioré est celui dont la population s’est levée pour défendre la démocratie. 

Le Malawi

Cette année, le prix a été décerné à un pays d’Afrique australe. Le magazine affirme qu’entre le début de la crise et le mois de septembre, une régression dans le respect de la démocratie et des droits de l’homme a été constatée dans pas moins de 80 pays du monde. 

Le seul endroit où ces deux facteurs se sont améliorés est le Malawi. ‘Pour avoir fait renaître la démocratie dans une région autoritaire, le Malawi devient notre pays de l’année’, peut-on lire dans son compte-rendu. 

Le titre a été attribué au pays suite à l’annulation des élections de 2019 par la Cour Suprême du Malawi. L’annulation des résultats de la présidentielle de 2019 et la mise en place d’une nouvelle élection ont été un ‘symbole de la démocratie’, selon le quotidien britannique. 

Avec 59% des votes, l’opposant Lazarus Chakwera a triomphé dès le premier tour lors de la seconde élection présidentielle. C’est la première fois qu’une réorganisation d’élection donne un opposant vainqueur dans un pays africain.

Le quotidien souligne également les efforts de certains pays durant la crise :

  • La Nouvelle-Zélande, où virus a été contenu. Au début de l’épidémie, le Premier ministre, Jacinda Ardern a décidé de fermer les frontières et a instauré des mesures plus strictes alors que seule une centaine de cas avait été détectée. Seules 25 personnes sont décédées des suites du coronavirus et l’épidémie semble à présent y être endiguée. 

  • Taiwan, avec seulement sept morts et des performances économiques bien meilleures que la Nouvelle-Zélande. Taiwan a réussi à contenir le virus sans fermer ses écoles, ses magasins ou ses restaurants, et sans confinement. Son économie est l’une des rares à avoir connu une croissance en 2020. D’après le journal, Taiwan a ‘également fait preuve de courage’, en refusant de reculer malgré les menaces incessantes de Pékin. ‘Taïwan nous rappelle constamment que la culture chinoise est parfaitement compatible avec la démocratie libérale’, souline The Economist.

  • Le magazine affirme que les États-Unis ont ‘réagi presque aussi mal que la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne dans leur réponse au Covid-19’, mais que leur opération Warp Speed a été ‘très efficace’ pour mettre au point un vaccin en un temps record. The Econmist souligne également les efforts de la population pour stopper la propagation du populisme, avec l’élection de Joe Biden en novembre. 

  • La Bolivie, où les électeurs sont parvenus à rétablir une certaine normalité. Après des élections entachées de fraude, le renversement d’un président socialiste, de violentes protestations et un président intérimaire,  la population a organisé un nouveau scrutin pacifique en octobre dernier, à l’issue duquel elle a élu un technocrate, Luis Arce.

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