Testachats et Unia attaquent la SNBC et ses tarifs « discriminatoires » en justice

L’ultimatum lancé en juillet dernier par l’association de consommateurs et le centre pour l’égalité des chances concernant les tarifs de la SNBC n’aura pas réussi à la faire flancher. Testachats et Unia mettent donc leur menace à exécution.

Dans l’actu : la SNCB est visée par une action en justice menée par Testachat et Unia. En cause : les tarifs appliqués par la société de chemins de fer, jugés « discriminatoires ».

  • L’absence de réaction de la part de l’entreprise publique à leur ultimatum lancé cet été par l’organisation de consommateurs et le centre pour l’égalité des chances les a forcées à mettre leur menace à exécution, ont-elles indiqué dans un communiqué.

Le détail : Testachats et Unia reprochent à la SNCB la différence de prix entre les billets achetés via l’application mobile et ceux achetés aux guichets ou aux distributeurs automatiques.

  • C’est notamment le cas pour le billet « Standard Multi » qui permet d’effectuer 10 trajets. Celui-ci est 3 euros plus chers aux guichets et aux bornes que via l’application mobile de la compagnie ferroviaire.
  • La version destinée aux jeunes de moins de 26 ans, Young Multi, coûte quant à elle 2 euros de plus au guichet ou borne automatique qu’en version numérique.
  • « Le problème ne s’arrête pas là. Certaines offres avantageuses comme l’abonnement Flex, qui permet de voyager 2 à 3 fois par semaine, sont exclusivement disponibles via l’application SNCB« , souligne Testachats.
  • Pour Testachats et Unia, cela constitue une forme de discrimination envers les personnes qui ne peuvent ou ne souhaitent pas utiliser de smartphone, faute de moyens financiers, de compétences, de connaissances, de leur état de santé ou d’une situation de handicap.

« Nous ne pouvons accepter que certaines personnes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas suivre le train du tout numérique soient pénalisées, en particulier pour des services essentiels, tels que le transport, et de la part d’une entreprise publique. »

Julie Frère, porte-parole de Testachats.

La SNCB se défend

Du côté de la compagnie ferroviaire, on se défend de toute pratique illégale. Elle assure réaliser d’importants efforts en termes d’inclusion numérique, que la promotion des canaux digitaux est opérée de « façon proportionnelle et en tenant compte de l’ensemble des voyageurs ».

  • « Présenter une offre différenciée selon le canal de vente est une pratique largement répandue, qui n’est interdite par aucune législation, qu’il s’agisse des normes du droit national, européen et international », se défend la SNCB.

Affaire à suivre.

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