Test – Sonos Move 2 : le mastodonte des enceintes gagne en endurance, mais son orientation questionne encore

Avec la Move 2, Sonos confirme sa nouvelle inclination pour le marché des enceintes nomades. Mais pas encore tout à faire portables, on y reviendra. Une nouvelle mouture qui s’appuie sur le savoir-faire sonore de la marque pour convaincre. Et tout en proposant plusieurs améliorations par rapport à sa grande-sœur.

La réputation de Sonos n’est plus à faire. Depuis ses débuts, la marque a placé la barre haut avec des produits épurés à la qualité sonore impeccable. Et elle s’y est tenue, et ce, même en opérant un rafraichissement de son catalogue. Elle a en effet accueilli des nouveaux produits plus dans l’air du temps, si on peut dire. C’est notamment le cas avec la gamme Move qui accueille une nouvelle venue, la Move 2.

Avec elle, Sonos continue sur sa voie, avec une enceinte d’une grande qualité sonore que l’on peut déplacer facilement, à l’intérieur et à l’extérieur. Elle prend d’ailleurs à la fois en charge une connexion Bluetooth et wifi. Mais le constructeur peaufine tout de même sa copie avec quelques améliorations notables.

Une enceinte qui pèse son poids

Si vous n’avez pas été charmé par le design de la première Move, passez votre chemin. La deuxième génération ressemble en effet à s’y méprendre à sa grande sœur. Il est en effet difficile de faire la différence entre les deux tant elles se ressemblent. On retrouve ainsi un bloc plutôt mastoc, arrondi sur les côtés, avec un filet sur le corps de l’appareil. Sur son dos, on retrouve également la poignée pour transporter la bête.

Un design qui n’est pas forcément des plus séduisants, mais qui a le mérite d’être pratique. Ça manque tout de même de subtilité et de finesse. De quoi renforcer ses plus gros points faibles : ses dimensions et son poids. Car la Move 2 en impose avec des mensurations de 24,1x6x12,7 cm et un poids de 3 kilos. L’enceinte se veut plus transportable que portable. Difficile d’imaginer qu’on puisse la prendre dans son sac à dos pour une journée à la plage. Elle est pourtant certifiée IP56. Sonos promet ainsi une robustesse améliorée. Elle résiste aux chocs, aux chutes, à la pluie, mais aussi aux UV et aux températures extrêmes.

On note toutefois quelques améliorations, héritées des Era 100 et Era 300, dont un slider pour régler le volume, un port USB-C. Et, surprise, la Move 2 introduit un grand changement puisqu’elle est déclinée dans un coloris inédit, le vert. Une première pour Sonos qui nous a habitués à des produits en blanc ou en noir uniquement.

Mais le plus intéressant se situe au niveau de la batterie. La Move 2 affiche en effet une autonomie de 24 heures, contre 11 heures seulement pour la Move 1. C’est évidemment très bien. Mais étant donné le poids de l’enceinte, on peut se demander s’il n’aura pas fallu trancher dans le lard plutôt que d’augmenter l’autonomie de l’appareil. Son côté nomade est fortement limité.

Facilité d’utilisation

À l’image de sa grande sœur, la Move 2 prend en charge le Bluetooth pour diffuser de la musique. Étape que Sonos a eu du mal à passer. Et ça se ressent encore puisqu’il n’est toujours pas possible de coupler deux appareils par Bluetooth. Aspect que l’on retrouve chez la concurrence. À cela s’ajoute un port USB-C multifonction pour diffuser de la musique, mais aussi recharger la bête.

Dans tous les cas, l’installation de l’appareil est un jeu d’enfant depuis l’application Sonos dédiée. Cette dernière, très bien pensée, se charge de vous aider à configurer votre enceinte. Elle offre également un contrôle sur l’ensemble de l’écosystème Sonos.

À l’application mobile et l’interface tactile s’ajoute une troisième option pour interagir avec la bête : les commandes vocales. Un simple « hey Sonos » suffit à réveiller l’IA qui sommeille. Mais ne vous attendez pas à une interaction poussée, l’assistant virtuel de la marque est plutôt limité. « Lance ma playlist », « change de morceau » ou encore « éteins-toi », voilà des ordres auxquels il peut répondre.

Pour plus d’interactions, comme connaitre la météo ou autre, il faudra ajouter Alexa ou Google Assistant via l’app.

Une qualité sonore à la hauteur de Sonos

C’est principalement à l’intérieur de la bête que l’on remarque une différence importante. La Move 2 embarque en effet un deuxième tweeter qui permet une diffusion étendue du son. C’est en tout cas la promesse de Sonos. Ne l’ayant pas testé, nous n’avons pas vérifié les propos de la marque à ce sujet. En l’état, c’est plutôt convaincant. L’expérience proposée n’est cependant pas à la hauteur d’une vraie diffusion stéréo.

Concernant les basses, Sonos semble avoir revu sa copie à la baisse. Et ce n’est pas une mauvaise chose – comme on a pu le lire ailleurs. La Move 1 avait en effet tendance à surjouer à ce niveau. Le son est finalement clair et bien dosé, comme on pouvait l’imager avec un appareil de la marque. On n’a pas été déçu.

Et la fonction TruePlay, qui permet d’adapter la diffusion sonore à l’environnement grâce à un calibrage, peaufine le tout.

Conclusion

Avec la Move 2, Sonos confirme son ambition de s’ouvrir à de nouveaux marchés, notamment celui des enceintes transportables. Pour le marché des appareils portables, on reviendra. Parce qu’avec ses dimensions XXL et son poids de 3 kg, la Move 2 vise plutôt à des déplacements limités. D’une pièce à l’autre, voire dans le jardin ou sur la terrasse plutôt qu’à être rangée dans un sac. Et ce, même si l’enceinte gagne en autonomie : 24 heures contre 11 heures. C’est finalement un appareil difficile à classer, comme le public auquel elle s’adresse. Sonos ne vise en tout cas pas toutes les bourses puisqu’elle est affichée à 499 €. En hausse par rapport à sa grande sœur. Elle se défend cependant très bien en ce qui concerne l’expérience sonore. À ce titre, elle s’inscrit parfaitement dans l’ADN de la marque.

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