Tous les trois ans, vers les fêtes, sort la fameuse enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves – Pisa. Un test commun aux jeunes de 81 pays ou systèmes éducatifs participants, qui permet de comparer les niveaux. La Belgique y brille rarement, et la Fédération Wallonie-Bruxelles encore moins.
Pisa 2022 : peut beaucoup mieux faire
Trisannuelle, l’enquête Pisa devait initialement être menée en 2021, mais suite aux conditions sanitaires, les tests ont été reportés d’un an. C’est donc l’année dernière que des étudiants ont été soumis aux questionnaires. Trois domaines sont épinglés dans le test : compréhension de l’écrit, culture mathématique et culture scientifique. À chaque édition, les questions posées se focalisent plus particulièrement sur l’un de ces trois champs. Cette année, la catégorie dite « dominante », ce sont les mathématiques.
Les résultats du test Pisa, cuvée 2022, sont donc tombés ; et le bulletin est encore une fois plutôt mauvais. En lecture, en sciences et, surtout, en math, la Fédération Wallonie-Bruxelles perd des points par rapport à 2018.
Des Belges devenus mauvais en maths
- Mathématiques : 474 points. C’est une baisse catastrophique par rapport aux enquêtes précédentes, avec une perte de 21 points. Les autres pays et communautés perdent en moyenne 17 points. La moyenne de l’OCDE se fixe à 472 points. C’était pourtant le « point fort » des jeunes francophones dans les études précédentes, où nous arrivions à nous maintenir.
- En Flandre, le score est passé de 518 à 501 points, et la Communauté germanophone passe de 505 à 483.
- Lecture : entre 2018 et 2022, la moyenne de nos élèves est passée de 481 à 474 points. La moyenne de l’OCDE est quant à elle de 476 – contre 487 auparavant. Les tendances générales se confirment donc.
- La Flandre obtient 483 (502 auparavant) et les germanophones, 467 (483).
- Sciences : la FW-B obtient une moyenne de 479, contre 485 précédemment. La moyenne de l’OCDE chute quant à elle de 489 à 485 points.
- Nos compatriotes du nord passent de 510 à 499, et ceux de l’est de 483 à 487. La Communauté germanophone sauve donc l’honneur belge en faisant remonter un peu un de nos scores.
La faute au Covid
Cette enquête Pisa est un peu particulière : elle avait pour but de sonder les conséquences des années de pandémie sur le niveau de nos élèves. De toute évidence, il est catastrophique. Le niveau de compréhension en mathématiques s’est effondré, tandis que la lecture et les sciences sont à la peine. Il s’agit toutefois d’un constat global, dans lequel les jeunes Belges ne dénotent pas forcément. Mais on constatera encore l’écart aberrant entre les systèmes éducatifs de chacune de nos régions et communautés.
2.913 jeunes de 15 ans issus de 103 établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont participé à l’enquête. Ces élèves se répartissent dans différentes années et filières du secondaire.