Des opérations de téléchirurgie à distance seront désormais possibles à l’aide de robots sophistiqués lors d’interventions chirurgicales où le médecin et le patient se trouvent dans des lieux différents, ont expliqué plusieurs participants au Mobile World Congress à Barcelone.
La compétence du médecin et la technologie du robot peuvent être combinées grâce à la réalité virtuelle, à l’intelligence artificielle et à des capteurs. D’importants investissements doivent être accomplis dans des réseaux possédant de très grandes vitesses de données pour rendre possible un fonctionnement maximal d’un nombre croissant d’appareils connectés, précise The Times.
« Grâce à des applications de communications avancées, à la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle, la téléchirurgie va permettre aux chirurgiens de réaliser des interventions sûres à des centaines de milliers de kilomètres de distance », souligne Totkam Mahmoodi, expert en télécommunications du King’s College de Londres.
« La robotique et la téléchirurgie pourraient aussi permettre aux médecins d’émettre plus rapidement un diagnostic et d’entreprendre une action, étant donné qu’il ne faudrait plus effectuer de longs déplacements. Cela signifie non seulement un important gain de temps, mais également une diminution des coûts et une amélioration des traitements. Il s’agit d’un atout crucial étant donné les économies prévues dans le domaine de la santé. »
Réseaux mobiles
Grâce à cette technologie, un médecin spécialisé pourra être téléporté virtuellement dans un endroit éloigné, comme une zone de conflits ou le lieu d’une catastrophe en Afrique, pour aider les victimes, signale José Araujo, chercheur chez Ericsson, une des entreprises qui examinent les possibilités des soins à distance. En outre, la médecine pourrait peut-être un des premiers secteurs où l’impact de la technologie sans fil de cinquième génération se fera davantage sentir.
Selon des estimations de la Commission européenne, les bénéfices économiques des vitesses à large bande pourraient s’élever à 113 milliards de dollars d’ici 2025.
Une implantation maximale de cette technologie exige cependant de lourds investissements. La Commission européenne évoque à ce propos un budget d’environ 56 milliards de dollars.