Les travailleurs belges travaillent pour eux-mêmes pour le reste de l’année

Hier, c’était le Tax Liberation Day en Belgique. C’est le jour où, en théorie, les Belges cessent de payer des impôts et commencent à travailler pour leur propre compte. Cette année, le Tax Liberation Day tombe 24 jours plus tôt qu’en 2013.

Contexte : Qu’est-ce que le Tax Liberation Day?

  • Le Tax Liberation Day est le jour de l’année où un citoyen a symboliquement gagné assez pour payer tous les impôts qu’il doit au gouvernement pour cette année. Supposons que vous remettiez tous vos revenus à l’État à partir du 1er janvier, à partir du Tax Liberation Day, vous pourriez consacrer l’intégralité de vos revenus à vous-même.
  • La date exacte de ce jour dépend évidemment de la pression fiscale. Plus les impôts sont élevés, plus le Tax Liberation Day est tardif dans l’année. Il ne vous surprendra donc pas que la Belgique soit chaque année l’un des derniers pays à célébrer cette « fête ».
  • Stefan Willems de Spaarvarkens.be remarque sur X, anciennement Twitter, que ce n’est pas seulement les impôts directs qui déterminent la date du Tax Liberation Day. Il donne l’exemple de la Bulgarie. Ce pays célèbre le jour le 14 mai, ce qui est assez tard pour une nation qui semble avoir une faible pression fiscale au premier abord. En Bulgarie, il y a une taxe forfaitaire de seulement 10 % sur les revenus personnels et les entreprises.
    • « Bien que les impôts directs soient bas en Bulgarie, les impôts indirects comme la TVA, les accises et les cotisations sociales y sont significatifs. Le taux de TVA standard est de 20 %, ce qui contribue à une pression fiscale considérable sur les consommateurs », explique-t-il. « Les cotisations de sécurité sociale représentent également un fardeau important en Bulgarie, s’élevant à environ 25 % du salaire. Ces contributions augmentent considérablement la pression fiscale totale. »

Tax Liberation Day en Belgique

Dans l’actualité : Cette année, le Tax Liberation Day en Belgique est tombé le 15 juillet, selon une étude du think tank économique Molinari en collaboration avec le cabinet de conseil EY.

  • En France, les habitants ne travaillent pour eux-mêmes qu’à partir du 17 juillet. Les Allemands ont pu célébrer le Tax Liberation Day un peu plus tôt, le 13 juillet.
  • Comparé à 2013, les travailleurs belges sont « libérés » des impôts 24 jours plus tôt et gagnent 8 600 euros nets de plus à la fin de l’année.
  • Cependant, selon James Rogers de Molinari, co-auteur de l’étude, il y a peu de raisons de se réjouir. « C’est comme si vous receviez une Volkswagen alors que vous payez pour une Audi », dit-il. « Nos voisins paient moins d’impôts et bénéficient de meilleurs soins de santé, éducation et bien-être. » Rogers souligne que même si les salaires ont augmenté et que le gouvernement collecte donc de plus en plus d’impôts, la pression fiscale ne diminue pas.
  • Rogers adresse un avertissement au prochain gouvernement fédéral. « S’il ne prend pas des mesures pour réduire la pression fiscale sur la classe moyenne, les Belges devront travailler encore plus longtemps que les Français avant de pouvoir en bénéficier eux-mêmes. »
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