Le taux d’homicides des villes américaines diminue grâce aux prévisions des algorithmes

290 meurtres ont été recensés en 2017 à New York. Sur la même période, à Los Angeles, on a dénombré 281 meurtres, contre 1.094 en 1992. Dans les deux villes, le taux d’homicides est tombé à un niveau historiquement bas.

A New York, ce taux n’avait jamais été aussi faible depuis que ce type de recensement a débuté en 1951.

Selon diverses sources, le phénomène peut être attribué partiellement à l’introduction d’algorithmes dans les services de la police municipale. Les deux villes ont développé des systèmes informatiques avec des algorithmes qui tracent et prédisent les crimes pour assister le travail des fonctionnaires de police. Les policiers sont ainsi déployés sur les scènes potentielles de crime.

Ces chiffres vont à l’encontre des propos de l’administration Trump selon lesquelles l’Amérique est actuellement en proie à une augmentation importante des crimes violents et des homicides.

La baisse des meurtres dans les grandes villes américaines est surprenante. En 1990, à New York, 2.262 meurtres étaient encore comptabilisés.

Selon James O’Neill, commissaire en chef de la police new-yorkaise, l’utilisation de ces algorithmes fait partie d’investissements réalisés au sein de la police communautaire traditionnelle.

Chicago

Chicago connaît également une baisse de la violence. L’année dernière, 650 meurtres ont été commis dans cette ville, contre 771 en 2016. Cette année-là, le taux d’assassinats à Chicago, ville devenue emblématique de la violence armée, s’était élevé à près de 60%. Donald Trump a par ailleurs souvent cité Chicago en tant qu’exemple d’une crise profonde sur le plan de l’ordre et de la loi.

Au début de 2017, la ville a cependant mis en place un système qui emploie une technologie de détection de tirs d’armes à feu, un logiciel prédictif de criminalité et un vaste réseau de caméras.

Actuellement, si un coup de feu est tiré dans la ville, la police peut être avertie dans un délai de 30 secondes grâce à un système automatisé baptisé Shotspotter, explique The Times.

Ces données sont analysées immédiatement par la police et par des criminologues de l’Université de Chicago. Les agents de police sont ainsi capables de se présenter sur le lieu des faits avant même que les premiers témoins n’aient eu le temps de rapporter les incidents.

Selon des chiffres provisoires, l’année dernière, le taux d’homicides a diminué sur le territoire américain. Deux ans plus tôt, les Etats-Unis faisaient encore face à une hausse de la criminalité.

Cependant, il reste encore des endroits où la violence continue à augmenter. Philadelphie, San Francisco et Columbus sont encore confrontées à une hausse du taux de meurtres.

Le criminologue américain Davis Kennedy souligne que dans les villes les plus durement touchées, comme Baltimore, la violence se concentre principalement au sein de petits réseaux de population à risque.

Certains évoquent également l’impact des réseaux sociaux. Ces plates-formes permettraient en effet aux malfaiteurs de suivre les activités de leurs futures victimes.

 

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