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Taïwan simule une invasion chinoise lors d’exercices militaires annuels

Taïwan simule une invasion chinoise lors d’exercices militaires annuels
Les soldats taïwanais se préparent à l’invasion chinoise – Hwa Cheng/Bloomberg via Getty Images

Principaux renseignements

  • Les exercices militaires annuels de Taïwan simulent pour la première fois une invasion chinoise potentielle en 2027.
  • Les exercices dureront dix jours, soit le double de leur durée habituelle, afin de renforcer la préparation militaire et l’aptitude au combat.
  • Un exercice de « préparation au combat » de cinq jours est également en cours pour contrer les récents incidents attribués à la Chine continentale.

Les exercices militaires annuels de Taïwan ont introduit un changement significatif dans leur stratégie. Pour la première fois, ces exercices, prévus pour cet été, intègrent un scénario simulé basé sur une invasion chinoise potentielle en 2027. Cette évolution intervient dans un contexte d’escalade des tensions entre Taïwan et Pékin, l’île autonome s’inquiétant de plus en plus des intentions de la Chine.

Taïwan renforce son état de préparation militaire

Les exercices se dérouleront sur une période de dix jours, ce qui représente un doublement de leur durée habituelle. Cette expansion reflète l’importance accrue accordée par Taïwan à la préparation militaire en réponse aux menaces perçues de la Chine, qui revendique la souveraineté sur l’île démocratique. Des documents publics révèlent que les précédentes éditions de ces vastes exercices de tir réel, considérés comme l’un des événements annuels les plus importants de Taïwan, n’avaient pas explicitement désigné une année spécifique pour une éventuelle invasion chinoise.

Le ministre taïwanais de la défense, Wellington Koo, a cherché à minimiser l’importance de préciser une date tout en reconnaissant l’importance accrue accordée à la préparation au combat. Les médias locaux indiquent que des exercices simultanés de « préparation au combat », d’une durée de cinq jours, sont également en cours en réponse à la pression militaire croissante exercée par la Chine continentale. Ces manœuvres globales, auxquelles participent toutes les unités militaires de Taïwan, ont débuté lundi et visent à contrer les incidents récents, tels que les dommages causés à des câbles sous-marins attribués à la République populaire de Chine (RPC).

Exercices de l’APL et tactiques de la zone grise

Le ministère de la défense a précisé que le scénario des exercices à balles réelles de juillet sera centré sur des attaques extérieures simulées, comprenant une invasion potentielle de la Chine en 2027 et des opérations de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise dans la « zone grise ». Les tactiques de la « zone grise » impliquent le recours à des stratégies de guerre non conventionnelles telles que la pression militaire, les cyberattaques et la coercition économique afin d’affaiblir les défenses sans recourir à un conflit ouvert.

Le ministère a souligné que l’objectif principal de ces exercices, prévus du 9 au 18 juillet, est d’évaluer la capacité des unités militaires à tous les niveaux à exécuter efficacement les plans stratégiques. Il s’agit notamment d’évaluer leur capacité à mener des opérations anti-blocus coordonnées, à gérer la distribution et le stockage des approvisionnements et à évaluer les performances au combat des armes nouvellement développées.

Tensions et réactions accrues

L’APL a sensiblement intensifié ses manœuvres au cours des dernières années, notamment en simulant des blocus de Taïwan. Le ministre de la défense, M. Koo, s’est dit préoccupé par le fait que le passage de la Chine des exercices aux combats réels pourrait se produire plus rapidement que prévu. Il a souligné la nécessité de surveiller de près les principaux signes d’alerte.

Pékin a récemment mené des exercices militaires autour de Taïwan à la suite d’un discours du président taïwanais Lai, qui a officiellement désigné la Chine comme une « force étrangère hostile ». C’est la première fois qu’un président taïwanais fait une telle déclaration. La Chine a également intensifié sa rhétorique, les hauts fonctionnaires soulignant le caractère inévitable de la réunification et les médias d’État décrivant Lai comme un personnage acculé.

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