La faillite accélérée de la banque des startups californiennes fait craindre un événement similaire pour sa société-sœur chinoise. Mais les industries technologiques de l’Empire du Milieu se veulent rassurantes : il n’y a pas de risque de contagion dans l’immédiat.
SVB, une panique boursière qui se fera sentir jusqu’en Chine ?

Pourquoi est-ce important ?
La Silicon Valley Bank (SVB) est l'une des plus importantes banques américaines, et elle a fait faillite sans crier gare. Une situation qui plonge dans le désarroi de nombreux Américains, mais dont l'impact pourrait largement dépasser les frontières du pays.Fondée en 1983, la banque SVB s’est spécialisée dans les services bancaires destinés aux startups. Un enjeu qui, toutefois, dépasse de loin les frontières de la Californie, voire des USA. Car la banque courtisait aussi les investisseurs et les jeunes entreprises de la tech du côté de l’Empire du Milieu, et avait même lancé une entreprise-sœur en Chine depuis 2012.
- La SPD Silicon Valley Bank, détenue à parts égales par SVB et son partenaire local Shanghai Pudong Development Bank, a toutefois déclaré dès ce samedi que ses opérations étaient « saines », rapporte CNN.
- Une déclaration qui est tombée alors que les premiers signes de panique se manifestaient déjà, les investisseurs chinois craignant pour leur argent. Une douzaine d’entreprises ont publié des déclarations depuis l’effondrement de SVB pour tenter d’apaiser les investisseurs ou les clients, en affirmant que leur exposition au prêteur était limitée.
« La banque dispose d’une structure de gouvernance d’entreprise normalisée et d’un bilan indépendant. En tant que première banque technologique de Chine, la SPD Silicon Valley Bank s’est engagée à servir les entreprises scientifiques et technologiques chinoises et a toujours eu des activités saines en accord avec les lois et réglementations chinoises. »
La SPD Silicon Valley Bank, dans un communiqué
Les bourses de l’oncle Sam
Une fois n’est pas coutume, tous les regards sont tournés vers les USA, sur le marché chinois. Le gouvernement américain a confirmé qu’il prêtera assez d’argent frais à l’institution bancaire pour qu’elle puisse rendre leur argent à tous les déposants qui en feront la demande. Washington espère ainsi éviter une crise bancaire d’ampleur.
- La branche chinoise de la banque était très impliquée dans le secteur des biotechnologies, ainsi que dans une moindre mesure dans les communications et l’immobilier.
- Les firmes concernées ont tenu à rassurer : toutes assurent que leur participation dans cette banque est trop anecdotique pour prêter à conséquences, voire qu’elles avaient déjà retiré leurs billes. À voir bien sûr comment la situation évoluera dans les jours à venir.