L’entreprise française Engie a surpris le marché en relevant ses perspectives, bien qu’elle ait annoncé une baisse de 16 pourcent de ses bénéfices au premier semestre. La société, qui vend et négocie de l’électricité et du gaz, a enregistré une hausse de la demande d’hydroélectricité et de ses services d’électricité flexibles, tandis que la demande de gaz a baissé en raison d’un hiver plus doux.
Le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) de la société, hors nucléaire, s’est élevé à 5,6 milliards d’euros, soit une baisse de 16,3 pourcent sur une base organique. Engie a toutefois relevé son objectif de résultat net récurrent annuel part du groupe entre 5 et 5,6 milliards d’euros, contre 4,2 à 4,8 milliards auparavant.
L’augmentation des volumes d’hydroélectricité stimule la croissance
L’amélioration des perspectives est le résultat de volumes de pluie plus élevés que prévu en Europe, qui ont fait augmenter les volumes d’hydroélectricité de 30 pourcent. L’unité de production flexible de l’entreprise a également vu ses bénéfices bondir de 31,9 pourcent au cours de la période, sous l’effet de la volatilité croissante due à l’augmentation de la capacité d’énergie renouvelable.
Les bénéfices de la division des énergies renouvelables ont augmenté de 5,7 pourcent pour atteindre 1,3 milliard d’euros, grâce à des pluies plus abondantes en France et au Portugal et à de nouvelles capacités en Amérique latine.
La baisse des coûts financiers contribue au résultat net
La société bénéficie également de coûts financiers moins élevés que prévu, selon Pierre-François Riolacci, directeur financier. « Avec la pénétration accrue des énergies renouvelables, le marché est plus volatil et nos centrales à gaz européennes ont donc la possibilité d’engranger plus de valeur », a-t-il déclaré.
Les analystes saluent des performances exceptionnelles
Les résultats sont supérieurs aux attentes, ont déclaré les analystes de JPMorgan, avec de bonnes performances dans l’ensemble de ses activités, et des « performances exceptionnelles » dans la production flexible. Il y a un an, les bénéfices d’Engie avaient bénéficié des prix élevés du gaz régional et de la volatilité.
Résultats mitigés dans les différentes unités opérationnelles
L’EBIT du premier semestre de l’unité Global Energy Management and Sales d’Engie a chuté de 38 pourcent à 1,95 milliard d’euros en raison de la normalisation du marché et d’un hiver plus doux. L’EBIT de l’unité Réseaux a chuté de 12,7 pourcent sur une base organique en raison de la baisse des volumes de gaz envoyés de France vers l’Allemagne et de la baisse des volumes distribués en France en raison d’un temps doux.
Au début des échanges, les actions étaient en hausse de 4 pourcent grâce à la mise à jour surprise de ses prévisions.
Les principaux enseignements
• Les bénéfices d’Engie au premier semestre ont chuté de 16 pourcent, mais la société a relevé ses prévisions de résultat net récurrent annuel.
• L’augmentation des volumes d’hydroélectricité et la baisse des coûts financiers ont stimulé la croissance.
• L’unité de production flexible de la société a vu ses bénéfices augmenter de 31,9 pourcent au cours de la période.
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