Un appareil de suivi de santé directement dans la bouche ? Un exploit rendu possible grâce à cette mini-puce

Les appareils de suivi de santé grand public ont la cote, mais ils sont encore aujourd’hui fort limités pour diverses raisons, notamment leur taille et leur autonomie. Mais cela pourrait changer à mesure que des progrès technologiques sont réalisés, permettant un suivi toujours plus poussé de la santé.

L’actualité : le fabricant de puces américain Silicon Labs souhaite révolutionner les appareils de suivi de santé grâce à une nouvelle génération de processeurs.

Le détail : Les puces de la famille SoC xG27 mesurent entre 2 mm² et 5 mm².  

  • Si elles ne sont pas les plus petites du marché – bien que Silicon Labs assure que cela se joue à quelque « fractions de millimètre », leur petite taille en font des candidats idéaux pour les concepteurs d’appareils IoT désireux de proposer des accessoires toujours plus discrets, mais aussi de nouveaux types d’appareils.
  • Outre leur taille, ces puces sont une révolution en raison du fait qu’elles présentent une « efficacité énergétique, des performances élevées, une sécurité fiable et […] une connectivité sans fil » optimale pour faire fonctionner de petits appareils tels que « des appareils médicaux connectés, des appareils portables, des balises de surveillance des actifs, des capteurs intelligents, des appareils électroniques grand public simples comme les brosses à dents et les jouets, assure Silicon Labs.
    • Elles pourraient même alimenter une nouvelle génération de patchs médicaux, de moniteurs de glycémie en continu ou encore d’électrocardiogrammes portables, plus discrète avec une meilleure autonomie.
    • Ce point est en effet souvent pointé du doigt comme étant le principal défaut des appareils de suivi de santé.

Une première utilisation  

Le fabricant de dispositifs médicaux Lura Health est le premier à exploiter ce nouveau processeur. Il l’a intégré dans son dernier dispositif portable intelligent (toujours en développement), à savoir un capteur de diagnostic salivaire.

  • Le dispositif en question ne se place ni au poignet ni ailleurs sur la peau, mais dans la bouche. L’appareil est en effet si petit qu’il peut être collé sur une dent pour collecter des données de santé à partir de la salive.
  • Plus de 1.000 critères peuvent ainsi être étudiés à partir de la salive.
  • Quid de la batterie du dispositif ? « La consommation d’énergie est suffisamment faible pour supprimer la durée de vie de la batterie en tant que contrainte du produit », a déclaré Noah Hill, cofondateur et CTO de Lura Health. Mais plus encore, le processeur xG27 « a suffisamment de mémoire pour stocker une application de micrologiciel sophistiquée, il nous permet d’effectuer l’analyse de données nécessaire pour obtenir des informations pertinentes à partir de ce que nous surveillons, et il dispose de tous les périphériques dont nous avons besoin pour nous interfacer avec nos capteurs », poursuit-il dans un communiqué.

Le concept de Lura Health n’est en réalité pas nouveau, mais aucun de ses prédécesseurs n’a réussi à obtenir l’autorisation de commercialisation des autorités américaines. La startup reste cependant confiante et si tout se passe comme prévu – si elle obtient l’autorisation –, elle prévoit une mise sur le marché dans 12 à 18 mois.

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