La Suisse sous pression en tant que gestionnaire de fortune face à la concurrence de Singapour et des Émirats arabes unis


Principaux renseignements

  • La Suisse, traditionnellement leader mondial de la gestion de fortune, subit désormais la concurrence croissante de centres tels que Singapour et les Émirats arabes unis.
  • Les législateurs réclament un assouplissement des réglementations anti-blanchiment.
  • La longue tradition suisse du secret bancaire s’est érodée ces dernières années, ce qui a renforcé la concurrence d’autres centres de gestion de fortune.

La Suisse, traditionnellement leader mondial de la gestion de fortune, subit désormais la concurrence croissante de centres tels que Singapour et les Émirats arabes unis. Cette pression a intensifié les inquiétudes concernant la compétitivité de la Suisse, en particulier après l’imposition d’un tarif d’importation américain de 39 pour cent par le président américain Trump. C’est ce qu’écrit par Reuters.

Les législateurs font pression pour une approche moins stricte des réglementations anti-blanchiment, arguant qu’une bureaucratie excessive nuit à la position de la Suisse dans le paysage financier mondial. Ils estiment que d’autres pays tentent d’exploiter cette vulnérabilité et de s’emparer des affaires suisses.

Inutile et contraignant

Alors que la Suisse a mis en œuvre de manière proactive des normes internationales telles que le taux d’imposition minimum de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et les règles bancaires de Bâle III, certains législateurs considèrent qu’un renforcement supplémentaire de la législation contre le blanchiment d’argent est inutile et contraignant.

Le Parlement suisse a déjà fait plusieurs concessions, en excluant les organisations caritatives et les groupes à but non lucratif du registre de transparence des bénéficiaires effectifs et en exemptant les trusts. En outre, les obligations de diligence pour certains avocats ont été diluées.

Débat en cours

Ces décisions reflètent le débat en cours entre la lutte contre la criminalité financière et le maintien de l’avantage concurrentiel de la Suisse. Le ministère des Finances souligne l’importance d’un système robuste de lutte contre le blanchiment d’argent pour la réputation du pays, mais les législateurs restent prudents face à la surréglementation.

La longue tradition de secret bancaire de la Suisse s’est érodée ces dernières années, entraînant une concurrence accrue de la part d’autres centres de gestion de patrimoine. Bien qu’un certain secret persiste, la Suisse se classe toujours en haut de la liste des pays qui favorisent le secret financier.

Malgré ces défis, les autorités suisses reconnaissent la nécessité de prendre des mesures fortes contre la criminalité financière. Elles estiment que des règles plus strictes pour les activités à haut risque dans le secteur du conseil financier sont essentielles, même si elles dépassent les normes internationales actuelles. (fc)

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