Violence en Suède : Le Premier ministre envisage de déployer l’armée

La Suède, auparavant l’un des pays les plus sûrs du monde, est maintenant aux prises avec une forte hausse de la violence et des agressions sexuelles dans certaines de ses banlieues. En 2017, outre 110 meurtres et 7226 viols, on y a recensé 320 fusillades et des dizaines d’attaques à la bombe. Le Premier ministre social-démocrate suédois, Stefan Lofven, a déclaré la semaine dernière qu’il était prêt à déployer l’armée pour lutter contre le crime organisé. Une grande partie de ces faits de violence émane des « zones d’exclusion sociale », des banlieues à majorité peuplées par des immigrés. Le Times précise qu’étant donné la qualité des infrastructures et des services qui sont offerts dans ces banlieues, on ne peut pas vraiment les qualifier de ghettos. Pour autant, elles sont confrontées à une forte criminalité est à des taux de chômage élevés.Dans la ville de Malmö, l’âge moyen des membres de gangs est de 22 ans. Mais on voit aussi des jeunes de 14 ans armés de Kalashnikov et de gilets pare-balles dans les rues.

Politiquement incorrect

Pendant des années, la Suède était un pays ouvert à l’immigration, mais elle a durcit sa politique après la crise de la migration en 2015, lorsque 160 000 personnes ont demandé l’asile au pays. Désormais, 12 % de la population suédoise proviennent de pays non occidentaux.La question de l’intégration de ces personnes a été peu évoquée dans le débat national, et pendant longtemps, la dégradation de la situation dans certaines banlieues a été minimisée dans le débat public. Ce silence était rendu possible par la relative tranquillité du reste du pays, et son essor économique.Selon l’économiste suédois Tino Sanandaji, il est devenu politiquement incorrect d’établir un lien entre la délinquance et les immigrés. De ce fait, Paulina Neuding, une auteure juive renommée au plan international, a été accusée de xénophobie parce qu’elle avait établi un lien entre la hausse des faits de violences antisémites et des agressions sexuelles et la migration de masse.

Une crise d’agressions sexuelles

D’après elle, le pays vit une « crise d’agressions sexuelles ». De fait, le nombre de viols est en hausse de 10 % par rapport à 2016, et 36 % des jeunes femmes suédoises disent maintenant qu’elles ne se sentent pas en sécurité la nuit. Le nombre de femmes qui ont rapporté avoir été victimes d’agressions sexuelles est passé de 1,4 % en 2012 à 4,1 % en 2016.En 2014, une étude réalisée sur les cas de viol est Stockholm a conclu que les 2/3 des auteurs étaient des citoyens non suédois.

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