Principaux renseignements
- La Suède prévoit de construire cinq ou six nouveaux petits réacteurs modulaires (SMR) dans sa centrale nucléaire de Ringhals.
- La technologie des SMR présente des avantages par rapport aux réacteurs traditionnels : ils sont plus petits, plus flexibles et produisent une puissance comparable.
- Malgré des décennies de recherche, les SMR n’ont pas encore fait l’objet d’un déploiement commercial dans l’UE ou aux États-Unis, mais la Suède prévoit d’achever leur construction d’ici à 2035.
La Suède connaît un changement dans sa politique en matière d’énergie nucléaire. Après un référendum non contraignant organisé en 1980 en faveur de l’abandon progressif de l’énergie nucléaire, le pays envisage désormais de construire de nouveaux réacteurs nucléaires pour la première fois depuis des décennies. Ce changement d’avis s’explique par les progrès de la technologie des petits réacteurs modulaires (SMR).
Le Premier ministre Ulf Kristersson a annoncé le projet de construction de cinq ou six SMR à la centrale nucléaire de Ringhals, située dans le sud-ouest de la Suède. Cette décision reflète un consensus politique croissant en faveur de l’expansion de l’énergie nucléaire.
Actuellement, les réacteurs nucléaires restants de la Suède, après l’arrêt de six sur douze à la suite du référendum de 1980, produisent environ 30 pour cent des besoins en électricité du pays.
Phase de projet
La technologie des SMR présente plusieurs avantages: ils sont plus petits et plus flexibles que les réacteurs traditionnels tout en produisant une puissance comparable. Cependant, malgré des décennies de recherche, les SMR en sont encore à la phase de projet et n’ont pas été déployés commercialement dans l’UE ou aux États-Unis. La France est un autre pays important qui mène des recherches actives sur le développement des SMR.
Le fournisseur d’énergie suédois Vattenfall a envisagé la technologie des réacteurs conventionnels, mais a finalement opté pour les SMR. L’entreprise négocie actuellement avec Rolls-Royce (Royaume-Uni) et GE Vernova (États-Unis) pour la construction de ces mini-réacteurs. Bien que le coût final fasse encore l’objet de négociations, Anna Borg, PDG de Vattenfall, prévoit que la construction sera achevée aux alentours de 2035. (fc)

