Principaux renseignements
- L’adhésion à la zone euro pourrait stimuler l’économie suédoise grâce à l’augmentation des échanges transfrontaliers et des investissements étrangers.
- Malgré les coûts potentiels associés aux niveaux élevés de la dette publique dans la zone euro, les partisans du projet soutiennent qu’une intégration plus poussée au sein de l’Union européenne est cruciale compte tenu du climat géopolitique actuel.
- L’opinion publique suédoise reste divisée sur l’appartenance à la zone euro, une majorité s’opposant toujours à l’adoption de l’euro.
L’entrée potentielle de la Suède dans la zone euro fait à nouveau l’objet de discussions. Un rapport récent de la Fondation suédoise indépendante pour la libre entreprise affirme que les avantages économiques de l’adhésion l’emportent sur les risques face à l’incertitude mondiale croissante.
Avantages économiques
Le professeur Lars Calmfors, coauteur du rapport et expert en économie internationale, estime que les arguments en faveur de l’adhésion à la zone euro se sont renforcés au fil du temps. Il souligne l’augmentation du commerce transfrontalier et des investissements étrangers comme des avantages clés, ainsi qu’une plus grande influence sur le développement des marchés de capitaux européens.
Bien que des inquiétudes subsistent quant aux coûts potentiels découlant des niveaux élevés de la dette publique au sein de la zone euro, Calmfors affirme que le climat géopolitique actuel, en particulier à la lumière de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, illustre l’importance d’une intégration plus poussée au sein de l’Union européenne. La décision de la Suède de rejoindre l’OTAN renforce encore cette tendance.
Paysage politique reste divisé
Malgré ces arguments, l’opinion publique suédoise reste divisée sur la question. Les prochaines élections générales étant prévues pour septembre 2026, il est peu probable que l’adhésion à la zone euro devienne un sujet de campagne majeur. La coalition actuellement au pouvoir est hésitante, seuls les libéraux plaidant fermement en faveur de l’adoption. Les sociaux-démocrates de l’opposition maintiennent que le référendum de 2003 a réglé la question.
Les Démocrates de Suède populistes, actuellement le plus grand parti de droite, sont fermement opposés à l’adhésion à la zone euro. Ils insistent sur la nécessité pour la Suède de garder le contrôle de sa propre politique monétaire et de prendre des décisions adaptées à sa situation économique spécifique plutôt que de se conformer aux exigences de la zone euro. Les sondages d’opinion suggèrent qu’une majorité significative de Suédois est toujours opposée à l’adoption de l’euro, ce qui laisse présager un long chemin à parcourir pour toute candidature à l’adhésion. (fc)
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