Les 4,7 millions de foyers suédois vont bientôt recevoir une brochure pour leur indiquer ce qu’il doivent faire en cas de guerre, indique le Financial Times. Ce sera la première fois depuis l’année 1961, à la fin de la guerre froide.
Les 4,7 millions de foyers suédois vont bientôt recevoir une brochure pour leur indiquer ce qu’il doivent faire en cas de guerre, indique le Financial Times. Ce sera la première fois depuis l’année 1961, à la fin de la guerre froide.
Le livret, intitulé « Si une crise ou une guerre survient » expliquera au public comment il peut participer à la défense totale, et comment il peut subvenir à ses besoins les plus élémentaires (trouver de l’eau, de la nourriture, se chauffer). Il traitera également d’autres menaces, comme les cyberattaques, le terrorisme et le changement climatique.« Toute la société doit se préparer à un conflit, et pas seulement l’armée. Nous n’avons pas utilisé des mots tels que “défense totale”, “alerte élevée” depuis 25 ou 30 ans, voire plus. En conséquence, les connaissances des citoyens sont très faibles », explique Christina Andersson, qui a dirigé la mise en œuvre de ce projet.Cette publication fait suite à une montée des tensions depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Cette dernière a été suivie d’un certain nombre de violations de l’espace aérien et des eaux territoriales suédois.
La Suède se sent menacée
Après la fin de la guerre froide, la Russie avait réduit ses dépenses de défense. Mais celles-ci ont été revues à la hausse depuis 2014. La conscription a été réintroduite, et des militaires ont été basés de manière permanente sur l’île Gotland pour la première fois depuis une dizaine d’années. Cette île située à 90 km à l’Est de la Suède, et à 130 km à l’ouest de la Lettonie, pourrait offrir une parfaite base pour les Russes s’ils décident d’attaquer les pays baltes. L’année dernière, la Suède a également organisé son plus grand exercice de défense depuis 23 ans.Récemment, le débat concernant l’adhésion de à l’OTAN a repris de la vigueur dans le pays. Les 4 principaux partis de centre droit de l’opposition s’accordent sur la nécessité de cette adhésion. Les sociaux-démocrates au pouvoir s’y opposent, mais ils ont signé un accord de coopération qui concernerait une plus grande mobilité aux troupes de l’OTAN à l’intérieur de la Suède en cas de conflit.La Commission de la défense, un organe sans étiquette politique, a écrit en décembre qu’une « attaque armée sur la Suède ne peut être exclue ». Cependant, plusieurs ministres du gouvernement de centre-gauche ont réfuté cette hypothèse.