Stellantis veut lancer des voitures électriques chinoises en masse sur le marché européen

Le groupe Stellantis s’offre une participation majoritaire dans le constructeur chinois Leapmotor, pour 1,5 milliard d’euros. Objectif : 75.000 voitures électriques d’ici 2030, avec une priorité sur l’Europe.

Le consortium international Stellantis, a annoncé jeudi qu’il acquerrait une participation de 20% dans Leapmotor, un constructeur chinois de véhicules électriques. Prix de la participation : environ 1,5 milliard d’euros.

  • Les deux formeront une coentreprise qui donnera à Stellantis les droits exclusifs de produire, d’exporter et de vendre les véhicules de la marque chinoise en dehors de son pays d’origine.
  • En d’autres termes, Stellantis veut lancer les voitures de Leapmotor sur le marché mondial, et en particulier européen.
  • Stellantis contrôlera la coentreprise avec une participation de 51%, tandis que Leapmotor prendra une participation de 49%. La nouvelle entreprise prévoit de commencer les expéditions au second semestre 2024, rapporte CNN.
  • L’objectif de la firme néerlandaise est de proposer 75.000 véhicules électriques de différents modèles sur le marché d’ici à 2030. Le savoir-faire de sa nouvelle partenaire chinoise sera donc capital pour y parvenir.

Ruée vers la Chine

Ce n’est d’ailleurs pas le seul constructeur européen à investir dans des entreprises chinoises pour accélérer sa transition électrique. Volkswagen, en difficulté, a fait de même en investissant à hauteur de 5% dans le fabricant chinois Xpeng. Et selon des informations non vérifiées, Mercedes serait en négociation avec Nio pour pouvoir utiliser la technologie développée par ce constructeur. Mais Stellantis fait un pas de plus en s’offrant une participation majoritaire dans une nouvelle construction industrielle.

  • En juillet dernier, le PDG de Stellantis Carlos Tavares avait estimé que les coûts des constructeurs chinois étaient inférieurs de 20 à 25 % à ceux des constructeurs européens. Il estimait que l’Europe avait grand ouvert les portes à la Chine, et qu’il était trop tard pour improviser le protectionnisme.
  • Rappelons quand même que Stellantis, qui représente pas moins que Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel et Peugeot, se trouve emberlificotée dans le scandale AbBlue. Un système censé rendre les voitures diesel moins polluantes, mais qui dans les faits les encrasse. Ce qui a pu coûter très cher à certains automobilistes. Or, jusqu’ici Stellantis a consenti à des remboursements dans certains pays, mais pas dans d’autres. Dont le nôtre.
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