Stars à louer: quand des riches se louent à des super-riches

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Paula Abdul lors d’une conférence de Yahoo!, Christina Aguilera lors du mariage du banquier russe Andrey Melnichenko, Robbie Williams et Paul McCartney à la fête d’anniversaire du financier américain David Bonderman, Justin Timberlake lors d’une fête en l’honneur du Sheikh Khalifa aux Émirats arabes unis, Rod Stewart et Tom Jones lors d’une fête à Chypre et Céline Dion pour célébrer les 50 ans de Walmart: bienvenue dans le monde de la location de célébrité.

Les prix à payer, que les stars offrent un spectacle ou non, peuvent atteindre des montants faramineux. Un concert privé des Eagles coûte 6 millions de dollars, et « seulement » 2 millions avec les Rolling Stones. Chaque membre de la famille Kardashian accepte de s’immiscer dans vos soirées pour 30.000 dollars, alors que pour Charlie Sheen, le tarif est fixé à 250.000 dollars. En outre, ces chiffres ne comprennent pas les frais de limousine, jet privé et mets délicats qu’il faudra assurer à ces stars. Et ils ne garantissent pas que la célébrité ne se présentera pas saoule ou indisposée.

Certaines stars, dont Tom Cruise et Johnny Depp, refusent de complémenter leurs revenus de cette manière, mais d’autres n’ont pas leurs scrupules et acceptent volontiers ces énormes cachets. Comme le résume Mike Esterman, CEO d’une agence de location de célébrités, Esterman.com, « C’est lucratif, c’est facile et c’est amusant ».

Mais parfois, cela se passe mal, notamment lorsque les soirées privées sont organisées pour le compte de dictateurs ou de personnalités peu regardantes en matière de respect des droits humanitaires. Jennifer Lopez en a fait les frais, lorsqu’une vidéo où on la voyait participer à la soirée d’anniversaire du dictateur-président du Turkménistan, a fuité sur internet. Hillary Swank a fait une expérience similaire après avoir accepté de participer pour 500.000 dollars à la fête d’anniversaire du chef de guerre tchétchène Ramzan Kadyrov, dont le nom est associé à des atrocités.

Toutefois, ces artistes peuvent généralement empocher des millions sans que la participation à des évènements qui en avaient conditionné le versement ne soient ébruitée. Mariah Carey, Nelly Furtado, 50 Cent et Beyonce qui sont allés chanter pour la famille Kaddhafi, Julio Iglesias, qui a poussé la chansonnette pour le dictateur de la Guinée équatoriale, ou encore Danny Glover qui avait reçu la bagatelle de 18 millions de dollars du président vénézuélien défunt Hugo Chavez pour un film sur une rébellion d’esclaves qui n’a finalement jamais été tourné, ont réussi à échapper au scandale de relations publiques qui aurait pu en découler.

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