Principaux renseignements
- Shell réduit ses prévisions de production de GNL pour le premier trimestre 2025 en raison d’exigences de maintenance imprévues.
- La réduction de la production souligne la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales en gaz.
- La dépendance continue à l’égard du gaz fossile pourrait entraver l’adoption généralisée de systèmes entièrement renouvelables.
Shell, acteur majeur du marché du gaz naturel liquéfié (GNL), présent en Australie, au Qatar et sur la côte américaine du Golfe du Mexique, a ajusté ses prévisions de production pour le premier trimestre 2025. Cette révision, due à des besoins de maintenance imprévus, principalement en Australie, situe désormais la production prévue entre 910 000 et 950 000 barils d’équivalent pétrole par jour. Ce chiffre est inférieur à la prévision initiale de Shell, qui était de 930 000 à 990 000.
Des perturbations inattendues dans les activités gazières en amont de Shell peuvent avoir un impact significatif sur les marchés mondiaux de l’énergie. Cela est particulièrement vrai compte tenu de la forte demande actuelle de GNL dans le cadre de la transition énergétique mondiale en cours et des changements géopolitiques qui affectent les chaînes d’approvisionnement. Le secteur du GNL en Australie, où Shell exploite l’installation flottante de GNL Prelude, a connu des problèmes récurrents en matière d’exploitation et de main-d’œuvre.
Impact sur les marchés mondiaux de l’énergie
Le gaz naturel est souvent considéré comme un combustible de transition dans l’abandon du charbon en raison de sa plus faible intensité en carbone par unité d’énergie. La réduction de la production de Shell souligne la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales en gaz et met l’accent sur la nécessité d’investir dans la stabilité des réseaux et dans des alternatives énergétiques plus propres. Néanmoins, la dépendance continue à l’égard du gaz fossile, même s’il émet moins de carbone, pourrait potentiellement entraver l’adoption généralisée de systèmes entièrement renouvelables si elle n’est pas gérée avec soin et éliminée progressivement.
L’orientation stratégique de Shell
À l’approche de la saison des résultats, Shell doit relever le défi de stabiliser ses activités et de rassurer les investisseurs. Son orientation stratégique vers le GNL en tant qu’élément clé de sa feuille de route en matière de transition énergétique attirera probablement une attention accrue de la part des parties prenantes en ce qui concerne à la fois la fiabilité et les performances en matière d’émissions. Les observateurs du marché peuvent également surveiller de près tout signe de resserrement de l’offre, qui pourrait influencer les prix mondiaux du GNL et affecter les stratégies de sécurité énergétique des pays importateurs.
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