Shell anticipe une baisse de bénéfice au deuxième trimestre en raison de la faiblesse du négoce de pétrole et de gaz


Principaux renseignements

  • Shell prévoit une baisse de son bénéfice au deuxième trimestre, en raison de la faiblesse des résultats de sa division de négoce de pétrole et de gaz.
  • La division chimique devrait enregistrer une perte, en raison de travaux de maintenance et d’une activité commerciale réduite.
  • Le CEO Wael Sawan mise sur la réduction des coûts, une meilleure fiabilité opérationnelle et la cession des actifs peu performants.

Des résultats commerciaux décevants pèsent sur les perspectives

Shell Plc prévoit une baisse de ses bénéfices au deuxième trimestre en raison des performances inférieures aux attentes de son activité de commerce de pétrole et de gaz. Cette division, habituellement l’un des principaux moteurs de profits, contribuera nettement moins aux résultats globaux qu’au premier trimestre.

Les marges plus élevées dans le raffinage et la chimie n’ont pas suffi à compenser ces pertes. Selon Shell, qui publiera ses résultats le 31 juillet, les performances commerciales sont « nettement plus faibles » que celles du trimestre précédent. Ces informations, confirmées par Bloomberg et Reuters, s’appuient sur une mise à jour fournie par l’entreprise.

La division chimique confrontée à des pertes et à des travaux de maintenance

Les activités chimiques de Shell subissent un revers en raison de travaux de maintenance imprévus dans son usine de polymères située à Monaca, aux États-Unis. Par ailleurs, l’activité commerciale de cette division a été moins dynamique qu’au premier trimestre.

Shell indique que son segment downstream (raffinage et chimie) dans son ensemble a affiché des performances bien en dessous des attentes. De plus, le cours du pétrole a connu de fortes fluctuations au cours du dernier trimestre, influencé par les tensions géopolitiques et les décisions de l’OPEC+. Cette volatilité a également affecté les résultats commerciaux de Shell.

Le PDG veut rendre l’entreprise plus efficace

Le PDG Wael Sawan maintient sa stratégie : réduire les coûts, améliorer la fiabilité et se séparer des activités peu rentables. Son objectif est de réduire l’écart de valorisation entre Shell et ses concurrents américains. Cette focalisation sur les activités principales (pétrole et gaz) et sur la rentabilité pour les actionnaires a donné un coup de pouce à l’action Shell cette année. Cependant, des questions subsistent quant à la croissance future de la production.

La production a diminué par rapport au premier trimestre, principalement en raison de cessions d’actifs et de travaux de maintenance programmés. Cette baisse reste néanmoins conforme aux prévisions antérieures.

Les perspectives pour le GNL restent solides

En tant que premier négociant mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), Shell s’attend à une forte croissance de la demande mondiale d’ici 2040. Son projet LNG Canada a récemment commencé à exporter, rejoignant ainsi une vague de nouveaux projets mis en service à travers le monde. Les volumes de liquéfaction au deuxième trimestre sont restés stables par rapport au premier trimestre.

La division gaz intégré de Shell devrait enregistrer des résultats commerciaux nettement inférieurs à ceux du premier trimestre. Les prévisions de production pour cette division restent dans les fourchettes annoncées précédemment, tandis que celles liées à la production de GNL ont été légèrement révisées.

Shell publiera ses résultats définitifs pour le deuxième trimestre le 31 juillet.

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