Sammy Mahdi : « Le cd&v et Les Engagés devaient également être convaincus »

Bart De Wever (N-VA) a finalement réussi à convaincre Vooruit de commencer les discussions de formation. En raison de la ligne dure des socialistes, l’attention s’est concentrée sur leurs points de clarification. Mais cd&v et Les Engagés n’étaient pas non plus prêts à entrer dans des négociations plus approfondies sans plus de garanties, explique Sammy Mahdi, président du cd&v.

Entendu : Selon Sammy Mahdi, le cd&v et Les Engagés partageaient les préoccupations de Vooruit.

  • « Certaines préoccupations ont également été exprimées par d’autres partis », a déclaré Mahdi dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. « Les Engagés est le parti qui veut investir le plus dans les soins de santé et nous sommes d’accord avec cela », explique-t-il.
    • La norme de croissance, qui détermine dans quelle mesure les dépenses de santé peuvent augmenter, est importante. Les Engagés veulent une augmentation à 3,5 %, tandis que Vooruit insiste pour maintenir la norme de croissance à 2,5 %.
  • Le cd&v lui-même « devait également être convaincu », raconte Mahdi. « La réforme fiscale élaborée par Vincent Van Peteghem (cd&v) en tant que ministre des Finances, mais torpillée par le MR dans le gouvernement Vivaldi, doit être mise en place », affirme-t-il.
  • La N-VA a insisté sur le budget et la réduction du déficit budgétaire. « Le budget ne doit pas être le début et la fin », dit Mahdi à ce sujet. « Vous pouvez soutenir le budget à court terme avec un certain nombre de mesures, mais cela ne résout pas le problème. Nous voulons des réformes fondamentales à long terme en matière de pensions, de marché du travail et de fiscalité. »
    • Les réformes font également partie d’une liste de recommandations faites par la Commission européenne lorsqu’elle a placé la Belgique sur le banc des accusés. La Commission attend de la Belgique un plan d’action pour réduire le déficit budgétaire d’ici le 20 septembre, soit en quatre ans, soit en sept ans. Une réforme des pensions est particulièrement urgente, pense l’Europe.

Donner et recevoir

Les détails : L’un obtient une réforme du travail, l’autre une réforme fiscale.

  • Mahdi veut se concentrer sur les réformes du travail, notamment en limitant la durée des allocations de chômage. « Je ne pense pas qu’il soit judicieux de toucher à l’indexation automatique des salaires. La dégressivité des allocations de chômage (où l’on reçoit moins d’allocations en fonction de la durée) est une bonne chose. Nous devons pouvoir maintenir notre État-providence », dit-il.
    • Les cinq partis sont d’accord pour fixer une limite de temps pour les allocations de chômage. Souvent, la limite de deux ans revient, mais selon une étude de l’Université de Gand, c’est trop long. L’économiste du travail Stijn Baert voit plus de bienfaits dans une dégressivité rapide. Il propose de réduire les allocations des chômeurs après trois, puis six mois.
  • Selon Mahdi, la promesse de conditions plus strictes pour les allocations était nécessaire pour que le MR soit prêt à discuter des réformes fiscales. Il partage l’avis du président du MR, Georges-Louis Bouchez. « Cette limitation dans le temps est logique si vous continuez à refuser un emploi ou une formation. »
  • Il est évident que les réformes doivent aboutir à des « impôts plus équitables », selon Mahdi. « Sur la base de nos tranches fiscales actuelles, presque tout le monde est considéré comme riche. » Il partage ce point de vue avec Vooruit. Selon le négociateur de Vooruit, Conner Rousseau, « le MR a soudainement levé son veto lorsqu’il a été dit qu’un effort devrait être fait par les plus grandes fortunes ». Cela ne semble pas si soudain, les libéraux ont obtenu une réforme du travail en échange.
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