Qui se cache derrière le plan de sabotage de la Coupe du Monde 2022 au Qatar?

En 2022, la Coupe du monde de football se jouera  sur le sol arabe pour la première fois de l’histoire. Le Mundial 2022 se jouera au Qatar cet hiver, car les températures estivales dans cette région sont brutales. Ces conditions climatiques font l’objet de discussions depuis des années. Mais ce même Mundial fait l’objet d’un conflit géopolitique depuis 19 mois. Avec l’inévitable Arabie Saoudite et les pays du Golfe d’un côté, et le pays hôte, le Qatar, de l’autre.

Il y a exactement 19 mois, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis (ÉAU) et l’Égypte ont rompu leurs liens diplomatiques, économiques et touristiques avec l’émirat du Qatar. L’émirat a été  accusé de parrainer le terrorisme et de coopérer avec l’Iran. Une liste de treize conditions a été imposée au Qatar pour rétablir les relations. Cependant, ces demandes ont été rejetées par l’émirat.

Le sabotage de Qatar 2022

Les ennemis politiques du Qatar se sont également fixés pour objectif de saboter le tournoi de la Coupe du Monde. Ou du moins d’humilier le pays hôte en l’obligeant à partager l’événement avec eux.

En 2017, une série d’emails ont été divulgués, dans lesquels Yousef al-Otaiba, ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis, présentait un vaste plan. Ce plan était financé par les Emirats Arabes Unis. L’objectif était d’influencer les journalistes et les groupes de réflexion américains pour donner une image négative du Qatar et de son Mundial. L’un des principaux acteurs de cette campagne d’information est Cornerstone Global Associates, une petite société de conseil basée à Londres. Le CEO de cette société est Ghanem Nuseibeh, qui entretient des liens familiaux étroits avec les Émirats arabes unis.

« Le conflit ajoute une dimension supplémentaire à une industrie spécialisée dans laquelle des consultants et autres initiés peuvent gagner des millions de dollars en tentant d’influencer l’opinion publique en faveur des pays qui les paient et au détriment de leurs ennemis. »

Même la BBC a participé

Cette entreprise a fait ce pour quoi elle a été payée. Même la BBC a publié un « rapport sur les risques » élaboré par l’agence en 2017. Il mettait en garde contre « des risques politiques croissants qui mettent en péril l’organisation du Mondial ». Mais la boîte de Pandore était ouverte, et ce que la BBC avait écrit a été repris par la presse traditionnelle.

En d’autres termes, il s’agit ici de manipulations médiatiques, de fuites de documents, de propagande et de pots-de-vin, dans lesquels la Coupe du monde 2022 joue un rôle de premier plan.

Gianni Infantino y participe

L’une des propositions saoudiennes est de faire passer le nombre d’équipes participantes de 32 à 48. Cela ne nécessite pas seulement l’accord du Qatar. Cela obligerait également les Qataris à partager une partie du tournoi avec leurs voisins hostiles, car dans le cas contraire, une telle organisation deviendrait un cauchemar logistique. Gianni Infantino, président de la FIFA, soutient ce projet. 
L’idée de déplacer le Mundial gagne également en popularité. Au cours de la première semaine de janvier, un site Internet d’Irlande du Nord a publié un article affirmant que le transfert du Mundial 2022 du Qatar en Angleterre constituerait « une mine d’or économique » pour les Britanniques. L’article était entièrement basé sur un rapport d’un consultant londonien :  Cornerstone Global Associates.

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