Le rouble, la monnaie russe, n’a jamais eu de valeur aussi faible en six ans: 93,97 roubles pour un 1 euro. D’après l’agence de presse russe Interfax, c’est la valeur la plus basse enregistrée depuis décembre 2014.
Le nouveau confinement a freiné la demande de pétrole brut. En Libye, la Compagnie nationale libyenne du pétrole (NOC) a récemment annoncé la levée de l’état de force majeure et la reprise de la production sur un champ pétrolier majeur, contribuant aussi à la baisse des prix du pétrole russe.
Le pétrole brut étant le produit d’exportation russe par excellence, les entrées de devises étrangères sont désormais beaucoup moins importantes qu’elles ne l’étaient.
Une confiance érodée
La baisse du prix du pétrole et la récession économique mondiale ont frappé l’économie russe de plein fouet, alors que cette dernière dépend fortement des matières premières.
Mais la politique internationale contribue également à cette situation. À la veille du scrutin présidentiel des États-Unis, une victoire des démocrates est redoutée: Joe Biden pourrait imposer de nouvelles sanctions à la Russie, ce qui rend les investisseurs encore plus frileux.
D’après les analystes, l’actualité récente, à savoir l’empoisonnement du leader de l’opposition Alexei Navalny, a également érodé la confiance des investisseurs, plongeant la Russie dans un climat d’investissement particulièrement difficile.