Moscou et Kiev ont signé un protocole d’accord sur le transit du gaz russe pour l’Europe via l’Ukraine, au coeur de difficiles négociations depuis des mois, ont annoncé vendredi le groupe russe Gazprom et la présidence ukrainienne.
La présidence ukrainienne a confirmé sur sa page Facebook que ‘l’accord final sur le transit du gaz’ a été trouvé, ajoutant que ses détails seront dévoilés samedi.
Le temps pressait avant l’expiration du contrat actuel, le 31 décembre. En cas d’échec des pourparlers, les approvisionnements européens auraient pu être affectés même si les Etats européens concernés, échaudés par des conflits gaziers russo-ukrainiens dans les années 2000, ont déjà fait le plein de leurs réservoirs de gaz.
Après des négociations trilatérales jeudi à Berlin entre la Russie, l’Ukraine et l’Union européenne, aux termes desquelles un accord de principe avait été trouvé, celles-ci avaient continué vendredi à Minsk (Bélarus). Les relations russo-ukrainiennes se sont considérablement dégradées depuis 2014 avec l’annexion de la Crimée par Moscou et le début de la guerre dans l’Est de l’Ukraine. Ce climat délétère a affecté l’avancée des pourparlers entre Gazprom et son équivalent ukrainien, Naftogaz.
Le contrat en vigueur avait lui-même été signé à l’issue d’une précédente crise gazière, qui avait affecté les approvisionnements européens début 2010.
Si l’Europe reste très dépendante du gaz russe (35% de sa consommation), elle l’est beaucoup moins du transit ukrainien, qui a diminué de 40% ces quinze dernières années, à la suite de deux conflits gaziers russo-ukrainiens (2006, 2009).