Dans l’actu : la Russie va pousser à l’internationalisation du yuan.

• Dans une déclaration tenue en présence de Xi Jinping au sujet des accords conclus avec la Chine, Vladimir Poutine a annoncé souhaiter voir la Russie commercer avec de nombreux pays étrangers en yuans.

Le détail : Asie, Afrique et Amérique latine.

• Poutine veut que la Russie commerce en yuan non seulement avec des pays asiatiques, mais aussi avec des pays d’Afrique et d’Amérique latine.
• « Je suis convaincu que ces formes de règlement en yuan se développeront entre les partenaires russes et leurs homologues des pays tiers », a déclaré l’autocrate russe.
• « Les monnaies nationales sont de plus en plus activement utilisées » dans le commerce bilatéral et les deux tiers du chiffre d’affaires commercial entre la Russie et la Chine sont déjà « réalisés en roubles et en yuan », a ajouté Poutine.

Une entente amenée à s’étendre ?

Le contexte : le dollar est toujours loin devant.

• Selon les données du FMI, le yuan n’est représenté que dans 2,8% des réserves monétaires mondiales. Loin derrière le dollar (59,8%), l’euro (19,7%), le yen (5,3%) et la livre sterling (4,6%).
• Dans sa volonté d’asseoir sa domination sur le monde économique, Xi Jinping compte sur le fait qu’un nombre grandissant d’échanges internationaux se fassent via le yuan.
  • Il voit donc d’un très bon oeil la déclaration de Poutine.
  • Dans le même temps, la Chine est occupée à convaincre des puissances pétrolières (Arabie saoudite, Emirats arabes unis) de lui vendre leur or noir contre des yuans, au lieu de dollars.

Et après : vers une coopération renforcée entre la Russie et la Chine.

• Au total, ce mardi, Poutine et Xi ont signé quatorze accords bilatéraux.
• On y retrouve, entre autres, une coopération accrue dans les domaines de l’énergie, de la sécurité alimentaire et de la recherche scientifique, le développement du rail ou encore l’expansion du commerce bilatéral.
• Les deux dirigeants sont toutefois restés discrets sur l’ampleur qu’allaient prendre les échanges entre la Russie et la Chine. Moscou a indiqué qu’ils seraient « multipliés de plusieurs fois », Pékin que leur volume augmenterait « considérablement ».
• Actuellement, la Chine est déjà le premier partenaire commercial de la Russie.
  • Les importations chinoises en provenance de Russie en yuans ont augmenté d’environ 49% pour atteindre 763,75 milliards de yuans (110,89 milliards de dollars), selon les données des douanes chinoises accessibles via Wind Information, relevées par CNBC.
• On notera, pour conclure, que les déclarations ont été plus enthousiastes et détaillées du côté russe que du côté chinois. Ce n’est pas surprenant, dans la mesure a plus à gagner d’un rapprochement avec la Chine, que l’inverse.