Principaux renseignements
- Des millions de personnes dépendent du Mékong et sa vaste taille le rend vulnérable à la pollution plastique.
- La pollution du fleuve menace des milliers d’espèces et pose un risque croissant pour la santé humaine en raison de la consommation de microplastiques.
- Les communautés locales des points chauds comme Chiang Saen (Thaïlande), Phnom Penh et le lac Tonle Sap (Cambodge), et Can Tho (Viêt Nam) s’efforcent de lutter contre la pollution plastique malgré les désaccords mondiaux sur le traité mondial sur le plastique dirigé par les Nations unies.
Des millions de personnes dépendent du Mékong, une voie d’eau de 4 300 km qui s’étend du plateau tibétain à la mer de Chine méridionale en passant par l’Asie du Sud-Est. Cependant, sa vaste taille et sa gestion partagée entre plusieurs nations le rendent particulièrement vulnérable à la pollution plastique, contribuant ainsi de manière significative aux déchets océaniques mondiaux.
Cette pollution menace des milliers d’espèces qui dépendent de la libre circulation du fleuve et pose un risque croissant pour la santé humaine en raison de la consommation de microplastiques. Bien que l’on ait espéré qu’un traité mondial sur le plastique, sous l’égide des Nations unies, permettrait d’alléger cette pression, des désaccords sur la production de plastique et l’utilisation de produits chimiques ont abouti à un traité non signé au début de ce mois. Alors que les négociateurs visent une finalisation lors de la réunion de l’année prochaine, les communautés du Mékong n’attendent pas de solutions globales.
Les défis de la lutte contre la pollution plastique
Quatre points chauds du bassin inférieur – Chiang Saen (Thaïlande), Phnom Penh et le lac Tonle Sap (Cambodge), et Can Tho (Viêt Nam) – illustrent à la fois les défis et les efforts locaux de lutte contre la pollution plastique. La région du Triangle d’or, qui borde la Thaïlande, le Myanmar et le Laos, sert de porte d’entrée au bassin inférieur, mettant en évidence la nature transfrontalière du Mékong et la complexité de sa gestion.
Le rôle vital du Mékong en Asie du Sud-Est
Lorsque le Mékong entre au Cambodge, il forme Phnom Penh, située au confluent du Mékong, du Bassac et du Tonlé Sap. Le lac Tonlé Sap, surnommé « le cœur battant du Mékong », connaît chaque année une crue unique en son genre, atteignant cinq fois sa taille pendant la mousson. Cela provoque l’inversion de la direction de la rivière Tonle Sap, un phénomène sans équivalent dans le monde.
Le delta du Mékong et les défis régionaux
Poursuivant sa route vers le sud du Vietnam, le Mékong se divise en affluents, marécages et îles, formant le delta du Mékong, connu sous le nom de « bol de riz » du Vietnam. Alors que les terres agricoles fertiles soutiennent une industrie du riz de plusieurs millions de dollars, les plastiques constituent une menace croissante pour ces terres agricoles vitales. Can Tho, la plus grande ville du delta, est devenue le point de convergence des défis régionaux en matière de gestion des déchets.
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