Les tests sanguins révèlent des risques cachés de maladie cardiaque chez les femmes


Principaux renseignements

  • L’évaluation du risque de maladie cardiaque chez les femmes devrait commencer dès la trentaine, et non pendant ou après la ménopause.
  • Des marqueurs sanguins peuvent prédire le risque cardiovasculaire d’une femme au cours des trois prochaines décennies à l’aide de simples analyses de sang.
  • Des interventions ciblées basées sur l’élévation de biomarqueurs spécifiques peuvent améliorer la santé cardiovasculaire.

Une nouvelle étude révèle que les analyses de sang permettent de mieux comprendre les risques cardiovasculaires futurs des femmes. Les chercheurs suggèrent que l’évaluation du risque de maladie cardiaque chez les femmes devrait commencer dès la trentaine, et non pas pendant ou après la ménopause, comme c’est le cas actuellement. L’étude démontre qu’il est possible de prédire le risque cardiovasculaire d’une femme au cours des trois prochaines décennies à l’aide de simples marqueurs sanguins.

L’étude a consisté à analyser les données de l’étude Women’s Health Initiative, qui portait sur 27 939 femmes. Les chercheurs ont mesuré les taux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL-C), de protéine C-réactive de haute sensibilité (hsCRP) et de lipoprotéine(a) dans le sang des participantes.

Résultats de l’étude

L’étude a mis en évidence des corrélations significatives entre les niveaux élevés de ces marqueurs et le risque d’événements cardiovasculaires majeurs, tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, au cours des 30 prochaines années. Les femmes présentant des niveaux élevés des trois marqueurs étaient 2,6 fois plus susceptibles de subir un événement cardiovasculaire majeur et 3,7 fois plus susceptibles d’être victimes d’un accident vasculaire cérébral.

Les chercheurs soulignent que ces trois biomarqueurs sont indépendants les uns des autres et qu’ils permettent de mieux comprendre les différents problèmes biologiques qui affectent chaque femme. Cette connaissance permet des interventions ciblées basées sur les élévations spécifiques des biomarqueurs.

Implications et recommandations

Alors que des médicaments pour réduire le LDL-C et la hsCRP sont déjà disponibles, les médicaments qui réduisent les niveaux de lipoprotéine(a) sont encore en cours de développement. Les modifications du mode de vie, comme l’exercice physique et l’arrêt du tabac, peuvent également contribuer à la santé cardiovasculaire.

L’étude souligne la nécessité d’un dépistage universel de la hsCRP et de la lipoprotéine(a), parallèlement aux pratiques existantes de dépistage du cholestérol, en particulier parmi les populations marginalisées où les risques cardiovasculaires sont souvent plus élevés.

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