Principaux renseignements
- Richemont a enregistré une baisse de 1 pour cent de son chiffre d’affaires pour l’année fiscale se terminant en septembre, avec une chute de 18 pour cent des ventes dans la région Asie-Pacifique.
- Malgré cela, la société a fait preuve de résistance dans d’autres régions telles que les Amériques (+11 pour cent), l’Europe (+5 pour cent) et le Japon (+42 pour cent).
- Le bénéfice d’exploitation a diminué de 17 pour cent pour atteindre 2,20 milliards d’euros, ce qui a entraîné une baisse de la marge d’exploitation de 26 pour cent à 21,9 pour cent.
Le secteur du luxe connaît des performances contrastées, certaines marques dépassant les attentes tandis que d’autres n’y parviennent pas. Hermès continue sur sa lancée et affiche une croissance à deux chiffres au troisième trimestre, contrastant fortement avec la baisse de 3 pour cent du chiffre d’affaires de LVMH et la chute de 16 pour cent des ventes de Kering sur la même période.
Richemont, propriétaire de Cartier, est confronté à des défis similaires et a annoncé une baisse de 1 pour cent de son chiffre d’affaires pour le premier semestre de son exercice fiscal qui s’est achevé en septembre. Cette performance est attribuée à une baisse significative de 18 pour cent des ventes dans la région Asie-Pacifique, due à l’affaiblissement de la demande en Chine. Malgré cela, Richemont a fait preuve de résistance dans d’autres régions telles que les Amériques (+11 pour cent), l’Europe (+5 pour cent) et le Japon (+42 pour cent).
Performance et résistance
La société souligne que sa présence géographique diversifiée est un facteur d’atténuation des difficultés rencontrées en Asie-Pacifique. Alors que les ventes de bijoux ont augmenté de 4 pour cent sur une base comparable, la division horlogère a connu une baisse de 16 pour cent. Cette performance contraste avec la division joaillerie de LVMH, qui a enregistré une baisse de 3 pour cent, et souligne la force de Cartier au sein du portefeuille de Richemont.
Cependant, les résultats opérationnels de Richemont sont moins optimistes. Le bénéfice d’exploitation a diminué de 17 pour cent pour atteindre 2,20 milliards d’euros, ce qui a entraîné une baisse de la marge d’exploitation de 26 pour cent à 21,9 pour cent. Le résultat net a également chuté de manière significative à 457 millions d’euros, sous l’effet d’une charge de dépréciation de 1,3 milliard d’euros liée à la cession de Yoox-Net-A-Porter Group.
Réaction du marché et perspectives
Ces résultats décevants ont eu un impact négatif sur le sentiment des investisseurs, entraînant une baisse de 5 pour cent du cours de l’action de Richemont. Le secteur plus large du luxe à Paris a également été touché, Kering perdant près de 6 pour cent, tandis que LVMH et Hermès enregistrent tous deux des baisses de plus de 3 pour cent.
Les analystes attribuent le ralentissement du marché à la prudence de Richemont concernant le cycle économique actuel et à son manque de visibilité sur la reprise, en particulier en Chine. Les inquiétudes concernant le marché immobilier chinois et les changements structurels potentiels dans les habitudes de consommation des produits de luxe contribuent également à l’appréhension des investisseurs.
En outre, des facteurs tels que l’augmentation des droits de douane américains et des charges fiscales européennes peuvent exacerber la situation, incitant les investisseurs à prendre des bénéfices dans ce contexte d’incertitude.
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