Principaux renseignements
- Les entreprises russes ont enregistré une forte augmentation de leurs pertes financières. Près de 18 400 entreprises ont déclaré être dans le rouge cette année.
- La rentabilité a baissé dans la plupart des industries, avec des secteurs tels que l’extraction du charbon et du pétrole qui font face à des défis importants.
- L’augmentation du nombre de prêts en souffrance est le signe d’une pression croissante sur les entreprises.
Les entreprises russes sont confrontées à d’importants défis financiers. Les pertes ont augmenté de façon spectaculaire, de près de 25 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière. Cette hausse est due à un plus grand nombre d’entreprises déclarant des résultats négatifs, avec près de 18 400 entreprises glissant dans le rouge, soit une augmentation de 11 pour cent par rapport à 2024.
Rentabilité diminue dans presque tous les secteurs
Alors que les entreprises bénéficiaires ont généré des revenus, leurs bénéfices ont connu une légère baisse de 1,2 pour cent. Par conséquent, le bénéfice net global a chuté de 7,7 pour cent pour atteindre 19,2 billions de roubles (environ 213 milliards d’euros). Plusieurs industries sont particulièrement en difficulté, plus de la moitié des entreprises opérant à perte dans des secteurs tels que l’extraction du charbon, la fourniture d’électricité et de gaz, et les services d’approvisionnement en eau et de traitement des déchets.
Parmi les autres secteurs confrontés à d’importantes difficultés financières figurent l’exploitation forestière, l’extraction pétrolière, la finance et l’assurance, ainsi que la recherche et le développement. La proportion d’entreprises rentables a diminué dans la plupart des secteurs.
Toutefois, quelques secteurs ont fait preuve de résilience. La pêche, le transport aérien et spatial, l’administration publique et la défense nationale, ainsi que la fabrication de produits pharmaceutiques ont tous vu leur rentabilité s’améliorer.
Prêts en souffrance
Les difficultés ne se limitent pas aux pertes directes. Près de 40 pour cent des entreprises ont signalé des retards de paiement de la part de leurs partenaires commerciaux au cours du troisième trimestre. Ce problème affecte même les entreprises publiques impliquées dans des contrats d’approvisionnement fédéraux. En outre, l’investissement des entreprises s’est considérablement affaibli, la croissance des dépenses en capital ralentissant de manière significative.
La pression croissante sur les entreprises est également évidente dans l’augmentation des impayés de prêts. Les données de la Banque centrale révèlent que près d’un quart des personnes morales et des entrepreneurs individuels ayant des prêts bancaires en cours sont en retard de paiement. Ce taux d’impayés est le plus élevé observé depuis au moins deux ans et demi et n’a cessé d’augmenter.
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