Principaux renseignements
- Renault produira pour Ford deux citadines électriques abordables basées sur la plateforme existante Ampere Small de Renault.
- Ce partenariat vise à contrer la menace croissante des constructeurs automobiles chinois qui proposent des véhicules électriques bon marché en Europe.
Renault et Ford ont annoncé un partenariat stratégique dans le secteur des véhicules particuliers et utilitaires, qui débutera par la production de deux citadines électriques abordables par Renault pour la marque américaine. Cette collaboration vise à contrer la concurrence croissante des constructeurs automobiles chinois qui proposent des véhicules électriques bon marché.
Collaboration unique
Dans un secteur confronté à une forte pression sur les coûts et à la transition vers l’électrification, les partenariats pour le partage du développement et de la fabrication sont devenus de plus en plus courants. Cependant, c’est la première fois que Renault et Ford travailleront ensemble.
Le PDG de Ford, Jim Farley, a reconnu que la bataille pour la survie de l’industrie automobile était féroce, en particulier en Europe, où l’entreprise s’est battue pour conserver sa part de marché. La menace chinoise de véhicules électriques moins chers l’a incité à explorer toutes les options pour son avenir européen.
Ampère Small
Lorsque le PDG de Renault, François Provost, a proposé une collaboration en mars dernier, Ford s’est intéressé aux avantages potentiels du partage des ressources et de l’expertise. Les plates-formes électriques existantes et les méthodes de production rentables de Renault leur sont apparues comme un atout précieux.
Les deux nouveaux modèles Ford seront basés sur la plateforme Ampère Small de Renault, actuellement utilisée pour ses propres citadines électriques telles que la R5 et la R4, ainsi que pour celles de ses partenaires Nissan (Micra) et Alpine (A290). La première Ford de nouvelle génération devrait être lancée au début de l’année 2028.
Expansion au-delà des véhicules électriques
Au-delà des véhicules électriques, Renault et Ford ont également signé une lettre d’intention pour explorer une coopération dans le segment des véhicules utilitaires légers (VUL) en Europe. Les deux entreprises sont leaders sur ce marché, et leur partenariat vise à créer un concurrent redoutable capable de résister au défi imminent des constructeurs chinois.
Renault voit dans cette collaboration l’occasion d’optimiser sa capacité de production, de réduire ses coûts et de maintenir son avantage concurrentiel malgré sa taille inférieure à celle de certains de ses rivaux. Leur objectif est de démontrer que l’Europe peut produire des véhicules électriques de manière aussi compétitive que n’importe où ailleurs dans le monde.
Pas de fusion
Si les deux PDG ont reconnu la nature complémentaire de leurs activités, ils ont souligné qu’il n’y avait actuellement aucune discussion concernant une fusion ou une acquisition plus étroite. Ford reste attaché à son statut d’entreprise indépendante et à sa structure de propriété familiale.
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