Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le gouvernement fédéral, qui pourrait proposer un rabais sur les factures d’énergie.
L’idée existe depuis un certain temps. Il y a un consensus au sein du gouvernement fédéral pour que non seulement les familles qui bénéficient d’un tarif social – environ 1 million de familles, soit un cinquième de la population -, mais aussi la « classe moyenne » soient aidées à payer leur facture énergétique en hiver.
- On parle d’un « paquet de base » qui devrait rester abordable pour tous, même si les prix de l’énergie devaient encore monter en flèche.
- Un autre terme utilisé est celui de « tarif moyen« , par analogie avec le tarif social.
Points de divergence
Pour l’aspect pratique, par contre, c’est une autre affaire. Les principaux points de divergence de ces deux dernières semaines ne semblent toujours pas résolus :
- Quelle sera l’ampleur de la compensation ? Différents montants sont apparus dans la presse vendredi matin : de 150 à 200 euros par mois à une réduction annuelle de 650 euros par foyer.
- Les personnes qui gagnent plus d’argent auront-elles aussi droit à ces aides ? Et si non, à partir de quels revenus n’y auraient-elles pas droit ?
- La remise nette sera-t-elle immédiatement compensée sur la facture, ou y aura-t-il un détournement via la note fiscale annuelle ? L’un des scénarios possibles est que tout le monde obtienne le remboursement, mais qu’il y ait ensuite un nouveau calcul via l’impôt sur le revenu.
- Cela concernera-t-il uniquement le gaz naturel, ou également d’autres sources de chauffage, y compris l’électricité ?
Grâce aux surprofits
Il semble déjà y avoir un consensus sur la date à laquelle ces aides débuteront. Le rabais devrait être visible sur les factures de novembre.
Pour le financement, il s’agira d’écrémer les surprofits du secteur de l’énergie, une piste que la Commission européenne a mise en évidence en début de semaine pour l’ensemble de l’UE. Le président du PS, Paul Magnette, a estimé les revenus potentiels en Belgique à 1 milliard d’euros, bien que le régulateur, la CREG, n’ait pas encore rendu publique son estimation.
(OD)