Le Japon approuve la remise en service de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa près de 15 ans après Fukushima


Principaux renseignements

  • Le Japon a approuvé le redémarrage de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande au monde, marquant ainsi une étape importante dans la stratégie énergétique du pays.
  • La décision vise à réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles importés et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
  • L’énergie nucléaire devrait jouer un rôle crucial dans le bouquet énergétique du Japon, en contribuant à hauteur de 20 pour cent environ à la production totale d’électricité d’ici à 2040.

Le gouverneur de la préfecture de Niigata au Japon a donné son accord pour le redémarrage de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande au monde. Cette décision attend encore l’autorisation finale de l’autorité de régulation nucléaire du pays. C’est ce que rapporte Le Monde.

Préoccupations du public

Le Japon a fermé tous ses réacteurs nucléaires à la suite de la catastrophe de Fukushima en 2011, qui a entraîné un tremblement de terre dévastateur, un tsunami et une fusion nucléaire. À l’époque, l’énergie nucléaire suscitait de vives inquiétudes dans l’opinion publique. Cependant, le Japon, dont les ressources naturelles sont limitées, vise à réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles importés, à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et à répondre à la demande croissante d’électricité induite par l’intelligence artificielle. Quatorze réacteurs, situés pour la plupart dans l’ouest et le sud du Japon, ont déjà été redémarrés après la mise en œuvre de normes de sécurité strictes.

Le site de Kashiwazaki-Kariwa, qui s’étend sur 400 hectares sur la côte japonaise de la mer du Japon, en face de la péninsule coréenne, marquerait le premier redémarrage d’une centrale nucléaire de Tepco depuis la catastrophe de Fukushima. Tepco est l’exploitant de la centrale endommagée de Fukushima Daiichi. Le complexe a été équipé d’un mur anti-tsunami de 15 mètres, de systèmes d’alimentation électrique de secours surélevés et d’autres dispositifs de sécurité.

Fukushima

Avant le tremblement de terre et le tsunami de 2011, qui ont fait environ 18 000 victimes, l’énergie nucléaire représentait environ un tiers de la production d’électricité du Japon, le reste provenant essentiellement de combustibles fossiles. En juillet, Kansai Electric Power a annoncé une étape importante vers la construction du premier nouveau réacteur nucléaire du pays depuis Fukushima.

Le Japon est le cinquième plus grand émetteur de dioxyde de carbone au monde, derrière la Chine, les États-Unis, l’Inde et la Russie. Le pays dépend fortement des importations de combustibles fossiles. En 2023, près de 70 pour cent des besoins en électricité du Japon seront couverts par des centrales thermiques alimentées au charbon et aux hydrocarbures. Le Japon s’est fixé pour objectif de réduire la part de ces centrales à 30-40 pour cent de son mix électrique d’ici 2040.

Objectifs en matière d’énergies renouvelables

En juin, le Japon a adopté une loi prolongeant la durée de vie des réacteurs nucléaires au-delà de soixante ans afin de compenser les arrêts causés par des circonstances imprévues. L’archipel cherche à faire des énergies renouvelables sa principale source d’électricité avant 2040, l’énergie nucléaire devant contribuer à environ 20 pour cent de la production totale d’ici là, contre 5,6 pour cent en 2022. (fc)

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